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Bilan et perspectives
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Assemblée Générale 2012
Comme vous venez de le voir, les travaux de la Fondation CIGREF
contribuent fortement à l’un des trois grands métiers du CIGREF,
l’intelligence. C’est également dans le cadre de ce même métier
que nous poursuivons nos réflexions sur la culture numérique. Je
vous propose d’en partager quelques fruits.
Lamission du CIGREF étant de «
promouvoir la culture numérique
comme source d’innovation et de performance
», nous
avons développé ces dernières années la notion d’Entreprise
Numérique, entreprise qui aurait ainsi entièrement fait sienne
cette culture numérique.
En passant de l’informatique au système d’information puis au
numérique, nous sommes passés d’une science à une culture.
En effet, on peut parler de culture numérique depuis que le
numérique est devenu accessible à tous, dans le quotidien de
tous.
«
Une culture
- cette fois selon la définition de l’Unesco -
englobe, outre les arts et les lettres, les modes de
vie, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances
».
Le numérique modifie notre regard sur notre héritage, sur ce qui nous entoure, et introduit de nouveaux
objets technologiques, de nouvelles perspectives. Ces nouveaux espaces dits virtuels se combinent en réalité
avec notre monde réel, et l’on passe sans cesse du réel au virtuel et du virtuel au réel. Ou plus précisément
du physique au numérique, et du numérique au physique, si bien que l’on a affaire aujourd’hui à un monde
hybride dans lequel nous évoluons avec plus oumoins d’aisance. Nous lisons indifféremment un ouvrage sous
forme imprimée ou sous forme numérique sur une tablette. Sur internet, on se glisse successivement dans
des peaux différentes. Ce sont des identités numériques différentes, mais avec lesquelles nous apprenons
déjà à jouer habilement. Ce dernier point est du reste un des premiers résultats de la vague B du programme
ISD dont Bruno Ménard vient de vous parler.
Nous développons une capacité à manipuler plusieurs identités numériques, qui ne sont plus simplement
des traces ou des fragments de notre identité réelle, mais des identités numériques bien concrètes dont
nous apprenons à user.
La technologie s’est d’abord répandue dans le grand public, avant de revenir dans l’entreprise. C’est ce
que certains ont appelé la «
consumérisation
». Mais plus que la technologie, c’est la culture numérique
qui pénètre aujourd’hui dans l’entreprise, portée notamment par les nouvelles compétences et les jeunes
collaborateurs. De manière plus profonde, nous pensons que cette culture numérique révolutionne nos
entreprises, et qu’elle est bel et bien « source d’innovation et de performance ».
Commençons par l’innovation
. De manière évidente, l’introduction des technologies, l’introduction
de ces nouveaux objets dont nous avons parlé, permet de créer de nouvelles applications, de nouveaux
usages, de nouveaux modèles d’affaires, de nouvelles relations avec les clients et les partenaires,
culture
numérique
Bernard DUVERNEUIL
Vice-président du CIGREF
DSI Essilor International