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Bilan et perspectives
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Assemblée Générale 2012
Bruno Ménard l’a bien exposé en évoquant les travaux de la Fondation CIGREF avec son programme
international de recherche qui repose réellement sur les plus grandes intelligences au monde, que ce soient
dans les grandes universités, les grandes écoles et les laboratoires de recherche. C’est en cela notamment
que le CIGREF s’est étendu.
Mais pas uniquement puisqu’il s’est aussi étendu à travers les nombreux partenariats que Georges Epinette a
cités. Je ne veux pas non plus oublier les fournisseurs, même si ce mot est un peu désuet. Pour moi la relation
« DSI-Fournisseurs » est une relation qui doit être une relation de partenariat, même si ce n’est pas facile
parce que les temps sont durs. La confiance est quelque chose qui se vit et qui se démontre au jour le jour.
Ce n’est pas quelque chose que l’on peut décider. Les fournisseurs sont donc une source d’intelligence et de
capacité à transformer cette intelligence en actions concrètes créatrices de valeur.
Notre stratégie CIGREF 2015, toute cette intelligence que nous développons, nous voulons la mettre au
service de l’influence que nous développons auprès de nos dirigeants. De ce point de vue, l’année qui vient
de s’achever, puisque nous avons un exercice qui n’est pas calé sur l’année civile, qu’elle commence au 1er
juillet et se termine au 30 juin, nous a permis de réaliser de très grandes avancées vis-à-vis de nos dirigeants.
Premièrement, nous avons organisé conjointement avec Jouve le
qui s’est
déroulé au mois d’avril. Il nous a permis de réunir un nombre impressionnant de dirigeants d’entreprises du
monde entier, sous la présidence d’honneur de John Spector, Président du
Conference Board
. A cette occasion,
nous avons pu annoncer la création d’un
Cercle
, que nous avons, et cela ne vous surprendra pas, baptisé
«
Entreprises & Cultures Numériques
». Ce Cercle a pour objectif de mieux comprendre comment le monde
numérique transforme nos vies et nos entreprises. Nous l’avons conçu comme un véritable
Think tank
,
c’est-à-dire un lieu de réflexions et d’échanges sur les cultures numériques au service de la compétitivité des
grandes entreprises françaises. Ce Cercle est réservé aux Dirigeants. Il a trois ambitions :
- accélérer la transition et le développement de nos entreprises dans le monde numérique ;
- partager une représentation des transformations numériques en cours ;
- et évidemment de sensibiliser à l’impact des cultures numériques sur la création de valeur économique,
sociétale et environnementale. C’est une de nos préoccupations importantes.
Le Cercle se préoccupe des transformations induites par les technologies du numériques dans nos vies et
dans nos entreprises, qui marquent une véritable rupture dans l’évolution de l’humanité. Cette rupture est
d’une ampleur considérable. A ce propos, je voudrais citer Michel Serres : «
nos sociétés occidentales ont
déjà vécu deux révolutions : le passage de l’oral à l’écrit puis de l’écrit à l’imprimé. Nous sommes aujourd’hui
dans le passage de l’imprimé aux nouvelles technologies, ce qui est une révolution tout aussi majeure
». Il
faisait remarquer que chacune de ces révolutions s’est évidemment accompagnée de crises mais aussi de
mutations politiques et sociales profondes.
La question que traite ce Cercle est de savoir si, en qualité de dirigeant, nous sommes en mesure de porter un
regard lucide et éclairé sur l’impact de ces transformations sur nos entreprises. Dans ce contexte, nous avons
été très honorés de recevoir Henri de Castries, Directeur Général d’Axa la semaine dernière lors du premier
diner de ce Cercle. Je vais relever en substance quelques-uns de ses propos. La façon dont il s’est exprimé
nous conforte dans l’idée d’utiliser la culture numérique comme véritable levier, source d’innovation et de
performance. Il a expliqué que nous vivions des crises, faisant un parallèle avec la Renaissance et la révolution
industrielle, nous faisant remarquer que, si aujourd’hui on regarde la Renaissance comme un âge d’or, elle n’a
pas été vécue de cette façon à l’époque.