1970, une année informatique !

1970, une année informatique… mais, humilité oblige : pas seulement à cause de la naissance du CIGREF ! 

Que se passait-il en 1970 ?

Intel commercialise le 4004, premier microprocesseur. Ses 2300 transistors lui permettent de réaliser 60 000 opérations à la seconde, à une fréquence de 108 KHz. Pour mémoire, jusque-là, les composants électroniques formant le processeur ne pouvaient résider ensemble sur le même circuit intégré. Pour se faire une idée, la puissance du 4004 d’Intel est comparable à l’ENIAC (premier ordinateur entièrement électronique) qui, en 1946, occupait 65 m3 !

IBM lance son système 370. Très logiquement, il succède à la série des 360 qui a largement contribué à la poussée des ordinateurs, tant dans les entreprises que dans le milieu scientifique. L’IBM 370 est pourvu de mémoires à semi-conducteurs équipés de contrôleurs de communications.

En avril 1970, DEC lance sa gamme de PDP-11, (Programmable Data Processor). C’est ce que l’on appelle un mini-ordinateur. Equipé d’un processeur 16 bits, d’une mémoire centrale à tores de ferrite, 4 ou 8 Ko extensibles à 56 Ko. Ces ordinateurs ont un système doté d’un éditeur-assembleur-débuggeur, une architecture UNIBUS (périphériques branchés sur un bus système unique pouvant transférer des données sans intervention du processeur), et un lecteur de bande de papier. La modularité de ces mini-ordinateurs en a fait des machines appréciées aussi bien dans les cabinets comptables que dans le monde universitaire. De plus, le PDP-11 de DEC a inspiré le « langage C » et le système « Unix ».

C’est aussi en 1970 qu’un informaticien Français, Jean-Dominique Warnier, alors ingénieur chez Bull, développe une approche innovante pour les systèmes d’information. Il associe le traitement rationnel des données pour le placer au service des activités humaines. Sa démarche est de rapprocher la rigueur de la logique mathématique à une organisation basée sur les aptitudes humaines. Il décline cette méthode autours de l’expression des besoins, la conception des systèmes, la programmation et la production informatique.

Un autre événement marque l’année 1970, c’est le début du timestamp, horodatage qui est à l’origine des compteurs de date informatique. Le principe consiste à associer une date et une heure à une information ou une donnée informatique. Sachant que l’horloge de nombreux systèmes d’exploitation est basée sur un compteur 32 bits du nombre de secondes, depuis le 1er janvier 1970 à 0h00:00, ces systèmes devraient avoir atteint leur limite le 19 janvier 2038 à 3h14:08 UTC. Un bug prévisible ?

C’est en juillet 1970 que se crée le centre de recherche en informatique Palo Alto en Californie, le Palo Alto research center (PARC). On doit aux chercheurs du PARC les icônes et autres environnements graphiques d’abord popularisés par les Mac d’Apple et que l’on trouve maintenant sur tous nos écrans !

Et dans le même temps, à la radio on entendait Barbara qui chantait « A peine », « Atom Heart Mother » des Pink Floyd, Nicoletta avec « Ma vie c’est un manège »…

Sur grand écran : « l’homme orchestre » de Serge Korber avec Louis de Funès, « l’ours et la poupée » de Michel Deville avec Brigitte Bardot, « l’aveu » de Costa-Gavras, avec  Yves Montand et Simone Signoret…

Et puis… Le Concorde 001 atteint deux fois la vitesse du son, le Boeing 747 effectue entre New-York et Londres son premier vol transatlantique, la Chine lance son premier satellite, un stimulateur cardiaque au plutonium est implanté sur un malade à l’hôpital Broussais. C’est aussi en 1970 la mort du Général de Gaulle, de Bourvil, de Jean Giono et du guitariste Jimi Hendrix.

N’hésitez pas à compléter !


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Un commentaire
  1. Gregory

    Voilà un flashback intéressant ! Et surtout une belle illustration de la loi de Moore quand on regarde l’Intel 4004 par rapport à ce qui se cache dans nos machines 40 ans plus tard.

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