1983, du nom de domaine au DNS

Si tous ne s’accordent pas sur la naissance du tout premier nom de domaine, comme c’est souvent le cas pour identifier un précurseur ! il semble que les premiers aient été enregistrés au cours du premier trimestre de 1983. Xerox, quant à lui enregistra le sien le 6 janvier 1986, suivi par Hewlett Packard. Mais au fait…

Qu’est-ce qu’un nom de domaine ?

Comme chacun le sait, le chiffre est la langue maternelle de l’informatique. C’est ainsi que chaque appareil relié à un réseau informatique porte un nom défini par des combinaisons de chiffres. C’est une adresse IP (Internet Protocol). Or, il est moins difficile, pour la majorité de nos cerveaux humains, de mémoriser des noms plutôt que des combinaisons de chiffres, surtout quand elles sont représentées (en version 4 par exemple) par une association de 4 nombres compris entre 0 et 255 séparés par des points. Le nom de domaine est une sorte de « masque » qui se substitue à l’adresse IP pour permettre à nos cerveaux humains de le lire et le mémoriser plus facilement.

Qui plus est, le nom de domaine donne un sens à cette adresse IP. Le nom de domaine de premier niveau, autrement dit les extensions de type .fr, .com ou .org par exemple, portent une symbolique facile à comprendre. Associés à un nom ou une marque, la reconnaissance du nom de domaine devient évidente : histoire-cigref.org est plus évocateur que 87.252.3.15. !

Ces Top-Level Domain (TLD) génériques font leur apparition aux Etats-Unis, et sont disponibles quasiment dans tous les pays. Ils sont gérés par des instances de l’internet « Network information centers » (NIC) au sein de chaque pays. En France, c’est l’Association Française du Nommage de l’Internet en Coopération, l’AFNIC, qui gère le « .fr ».

Le rôle des DNS…

Tout en facilitant la lecture et la compréhension humaine de l’adresse IP, il a bien fallu donner à l’informatique le moyen de retrouver son propre langage… Au début, pour interpréter un nom sur internet, on utilisait un fichier texte, le HOSTS.TXT, recopié sur chaque ordinateur. C’est le Network Information Center (NIC), organisation créée à l’instigation de Douglas Engelbart, père de la souris informatique, qui était chargé de la gestion des ressources informationnelles du réseau, et qui générait les tables d’adresses des serveurs instruites dans ce fichier.

Mais, dès les années 80, ce système montre ses limites. Un ingénieur de l’ISI, (Information Sciences Institute), Paul V. Mockapetris fait, en 1983 dans le RFC 882, une proposition d’architecture de remplacement, le Domain Name System, autrement dit DNS. Alors que le fichier HOSTS.TXT n’a pas dépassé les 600 entrées, le DNS accueille 20.000 hôtes en 1987.

Pour y voir plus clair, l’AFNIC propose une animation pédagogique sur le fonctionnement du DNS…

N’hésitez pas à compléter cette approche avec votre propre expérience !

Catégories
Un commentaire
  1. Martial

    Voilà une explication sympa et pédago sur un sujet généralement rendu incompréhensible au commun des mortels. On peu être fan d’informatique et même plus, et apprécier des présentations claires ! Merci.

0 Pings & Trackbacks

Laisser un commentaire