1977, synthèse sur la fonction « contrôle réseaux »

Dès l’origine, les activités du CIGREF sont principalement animées dans le cadre de groupes-projets ; ces groupes comptent un nombre limité de membres et mènent une réflexion structurée qui débouche généralement sur la rédaction d’un rapport ou d’un guide pratique.

Dans les années 70 à 82, le CIGREF fonctionne avec trois grandes catégories de groupes de travail :

  • Groupes à préoccupations techniques
  • Groupes chargés des relations extérieures
  • Groupes à préoccupations de gestion

Parmi les groupes à préoccupations techniques (Métrologie, Portabilité des applications, Base de données, etc.), le groupe « Télétraitement » (un terme qui remplace téléprocessing), apparait en 1975. Une des problématiques abordées par le Groupe Télétraitement est la « fonction contrôle réseaux ». En 1977, le Groupe Télétraitement produit une « synthèse » qui commence ainsi :

« Dans le domaine du traitement de l’information, le télétraitement ouvre aux entreprises de vastes possibilités. Jusqu’à une période récente, les grandes organisations s’étaient essentiellement préoccupées de maîtriser leur ordinateur et la mise en place de leurs grandes applications. L’achèvement de cette phase au cours de laquelle les grands utilisateurs sont devenus adultes, leur permet d’aborder maintenant une phase d’extension des possibilités ouvertes par l’Informatique. Le télétraitement est l’un des moyens privilégiés de cette extension.

Le développement de véritables réseaux de téléinformatique, en cours dans la plupart des entreprises, est un phénomène très récent. C’est pourquoi la fonction “contrôle de réseaux” est une fonction nouvelle au sein du système informatique. Une telle fonction est appelée à avoir une grande importance dans le fonctionnement des futurs systèmes informatiques. Son objet, Ses moyens et ses limites sont encore peu clairs car l’expérience n’est pas encore très grande.

Il appartenait au groupe de travail “Télétraitement” du CIGREF de mettre en commun les expériences des uns et des autres sur cet important sujet, de faire le point des possibilités actuelles en matière de contrôle, de s’efforcer de préciser cette fonction et les moyens de la mettre correctement en œuvre. Ce rapport de synthèse est le résultat de ses travaux et de ses réflexions. Il concrétise l’expérience des membres du CIGREF et les leçons qui peuvent en être tirées »…

Lire le rapport de synthèse sur la fonction contrôle réseaux.

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Un commentaire
  1. Tru Dô-Khac

    Vers une fonction Cloud Computing de l’Entreprise ?

    A l’heure où les systèmes d’information deviennent des systèmes numériques, le rapprochement de cette description d’une “fonction contrôle réseaux” avec l’emploi métier Expert Réseaux /Télécoms décrit dans l’édition 2000 de Nomenclature [1] donne un éclairage sur l’amplitude de la transformation à venir des directions de systèmes d’information (DSI).

    En 1970, -une époque où Orange Business Services s’appelait PTT-, la fonction “Contrôle réseaux” tire sa légitimité de sa technicité.

    30 ans après on mesure le chemin parcouru par cette fonction en contemplant la description de l’emploi métier Expert Réseaux/Télécoms .

    Bien que classé dans la famille “Assistance technique interne”, cet “expert” tient clairement un rôle managérial : sur son domaine d’expertise, il “conduit les études de définition, intervient dans le choix des opérateurs, informe sur l’état de l’art, conseille dans les projets utilisant les réseaux, conduit des actions d’audit pour vérifier l’adéquation de la solution,…”

    Notre ouvrage “La fonction Télécom de l’entreprise – Re-engineering et Métiers” (Masson, 1997) éclairait cette transformation en énonçant
    “L’explosion présente et future des réseaux de télécommunications confirme la contribution de la fonction Télécom à la performance globale de l’entreprise, de la PME aux grands groupes internationaux.

    Cependant, au moment même où la fonction Télécom voit son importance accrue et reconnue au sein de l’entreprise, elle découvre la menace de se voir remplacer. Les directions générales sont partagées entre deux camps dont les credo respectifs se formulent de façon symétrique :

    « les systèmes de communication sont un facteur de différenciation trop important pour les confier à l’extérieur »

    « la maîtrise et la gestion des technologies de télécommunications requièrent un niveau de compétence trop élevé pour les garder en interne ».

    Face à ces opportunités et menaces, la fonction Télécom doit se repositionner. Issue de la technique, elle devient gestionnaire. Comme une entreprise, elle doit identifier les besoins de ses « clients » que sont les utilisateurs des télécommunications et des réseaux, leur proposer des solutions appelées systèmes de communication. Elle doit en assurer le développement, l’intégration et le déploiement des différents composants, maîtriser leur production, organiser le service « après-vente » (…).

    En trente ans, la fonction Télécom a évolué d’un rôle technique à un rôle de gestionnaire.

    A l’heure de l’explosion du Cloud Computing, quelle pourrait être son positionnement pour devenir la “fonction Cloud Computing de l’entreprise” ?

    Quelle serait alors l’évolution sa tutelle, la DSI ? Entrepreneur ?

    [1] Référentiel des emplois-métiers des systèmes d’information publié régulièrement par le CIGREF

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