2006, évolutions d’usages informatiques

La technologie n’est pas une fin en soi, elle n’a de sens qu’au regard de l’usage qui en est fait ! Un des exemples majeurs est certainement celui de de la messagerie électronique « où l’usage du mail a débordé la technologie ».

Comment évoluent les usages informatiques au fil du temps ?

Sans remonter à l’aube de l’informatique, voici un petit retour sous forme clin d’œil, sur l’année 2006. Seulement 5 ans… Cette mise en perspective présente le double avantage de faire sourire, mais aussi, malgré la caricature faite par l’humoriste, de nous rappeler à tous quelques moments de vérité !…

Pour mémoire, 2006 est l’année de naissance de Twitter, de la sortie de Windows Vista destiné aux entreprises, Facebook n’a pas encore de version française et le CIGREF propose en partenariat avec le SYNTEC une « charte de bonnes pratiques » et publie un second livre blanc sur la « Dynamique des relations autour des systèmes d’information dans les équipes de direction des grandes entreprises françaises ».

Cette même année 2006 l’économiste Michel Volle relève dans son ouvrage « De l’informatique, savoir vivre avec l’automate » quelques propos entendus en entreprises : « …l’expert entend dire des énormités qui équivalent à « faire voler des avions sur le dos », mais qui passent au comité de direction pour des hypothèses à considérer sérieusement : « on fera le répertoire en dernier », « il ne faut pas installer de serveur de fax parce que cela ferait croître la dépense en télécoms », « il ne faut pas formaliser le processus sous la forme d’un workflow parce que cela reviendrait à graver en dur les erreurs que le processus comporte », « il faut faire des économies immédiates dans l’opérationnel, la recherche de la cohérence relève d’une démarche intellectuelle et donc superflue », « la maîtrise d’ouvrage doit être faite par l’informatique », « l’administration des données peut attendre la fin du développement », « je ne crois pas à l’Internet »… » !

N’hésitez pas à préciser en commentaire, par exemple si pour vous aussi « PC » est ou a été synonyme de « plante constamment », 😉 ou encore s’il se disait dans votre entreprise « que l’on ne croyait pas à l’internet »…

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7 Comments
  1. Frédéric

    Ca fait drôle de revoir ce sketch effectivement tellement réaliste à l’époque ! Oups… comme vous le rappelez : seulement 5 ans !
    Pour répondre à votre question : oui, “plante constamment” a été une réalité mais ça va va mieux maintenant, heureusement. Nous les utilisateurs, on s’est accroché et les fabricants ont fait des progrès…
    Visionnaires… ceux qui ne croyaient pas internet 😉

  2. Pour les utilisateurs des systèmes d’information, la création de valeur provient de son utilisation….Un pléonasme qui n’en est plus un dès lors que l’on dit usage à la place d’utilisation.

    Dans la première proposition, la spécification égale l’utilisation. C’est par exemple certains services Cloud Computing d’enquête en ligne qui, spécifiés à partir d’une analyse de processus et des bonnes pratiques d’enquête, couvrent les différentes activités depuis le script de l’enquête et la constitution d’un panel de répondants jusqu’à la publication de l’étude. La valeur créée par l’utilisation du service Cloud Computing est ici une meilleure efficacité et productivité.

    La seconde proposition ouvre vers l’innovation. C’est le cas de l’enquête que nous avons appelée par “enquête collaborative”.

    Si le mécanisme technologique est très simple, -les statistiques sont mis à jour en temps réel et communiqués au répondant dès la fin du questionnaire-, la finalité de l’usage tranche avec l’enquête traditionnelle. A la place d’une valeur créée par le résultat de la bonne exécution d’un processus de bout en bout, c’est une création de valeur radicalement différente de la première et qui est portée par une autre idée de collaboration entre l’instigateur de l’enquête et ses répondants.

  3. Gabriel Mercier

    Belle évolution en effet de l’usage-utilisation (!!!) de nos matériels informatiques… Rappel sympa avec la vidéo de Roumanoff.
    (un peu confuse l’explication de Tru Do Khac mais peut-être s’adresse-t-elle aux experts, pas aux utilisateurs-usagers).

  4. Tru Dô-Khac

    Je reconnais que le passage de l’émotion créée par l’humour à l’intellect d’une analyse de cas peut être surprenant.

    Mais pas tant cela puisque vous semblez avoir capté la distinction entre usage et utilisation !

    Effectivement, cette illustration sur la distinction entre usage et utilisation s’adresse aux professionnels de l’IT : dans la sphère professionnelle (B2B), les “experts” utilisent rarement la formule “usager de systèmes d’information”.

  5. Tru Dô-Khac

    @Gabriel,
    la propos est sans doute elliptique.
    Je voulais illustrer comment une utilisation décalée, -un usage-, peut mener à une innovation.

    Un autre exemple entre utilisation et usage.
    Le réseau LinkedIn a été spécifié (conçu) pour favoriser les contacts professionnels et il est d’ailleurs largement utilisé à des fins de promotion de carrière.

    Pour ma part, je le fréquente pour échanger des idées en vue d’innover…
    avec des résultats surprenants : je vous invite à googler tous les mots suivants :
    open innovation linkedin

  6. Sylvie

    Gabriel a raison, beaucoup trop de gens pensent qu’en ayant un langage hermétique ils se placent au-dessus de la mêlée ! Je suis professionnelle et mes collègues et moi nous n’apprécions rien plus que la clarté !
    Ce blog est une respiration à la fois pour nous faire revivre l’histoire de notre chère informatique, et pour son ton clair et vivant, sans prise de tête…

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