Ce que l’histoire de l’informatique doit à Steve Jobs

Qui ne connait la spectaculaire réussite de Steven Paul Jobs, dit Steve Jobs ? A l’heure où il fait ses adieux (pour raison de santé) à la direction d’Apple, voyons ce que lui doit l’histoire de l’informatique…

Né en Californie le 24 février 1955, Steve Jobs est adopté peu après sa naissance. Il croise les chemins de l’informatique à l’âge de 19 ans, dans un club d’informatique de la Silicon Valley qui fut à l’origine du PC, le « Homebrew Computer Club ». Il y rencontre Steve Wozniak avec qui il s’engagera chez l’éditeur de jeux vidéo Atari.

Il crée la société « Apple » le 1er avril 1976, avec son ami Steve Wozniak et Ron Wayne. L’entreprise doit ce nom de « pomme » au fait que Steve Jobs est végétarien, et ses « Macintosh » à cette variété de pommes qu’il récoltait pour se faire quelque argent avant de construire des ordinateurs ! Le choix du logo, la « pomme croquée », est le premier symbole d’une logique d’usage dans la stratégie de Steve Jobs, celui d’une diète alimentaire qui lui était imposée à l’heure de ce choix !

Les jeunes patrons installent l’entreprise dans le garage de Steve Jobs. C’est là qu’il fabriquera son premier ordinateur, « l’Apple I ». Fabriqué à 200 exemplaires et vendu au prix de 666 $, cet ordinateur est le premier vendu équipé d’une carte complète, même s’il fallait lui ajouter un boîtier, une alimentation, un clavier, et un écran… Le clavier et l’écran le distinguaient notamment des machines de l’époque programmées pour fonctionner avec des interrupteurs et des lumières clignotantes pour l’affichage. Steve Jobs avait déjà considéré la « facilité d’usage » comme critère de fabrication de son premier ordinateur !
Pour mémoire, l’Apple I, c’était un processeur MOS Technology 6502 8 bits cadencé à 1 MHz, sa mémoire vive était de 8 Ko, extensible à 64 Ko, la mémoire ROM de 256 octets et un affichage de 40 x 24 caractères.

Seulement 4 ans plus tard, la société Apple entre en Bourse, ce qui fait de ses jeunes patrons des millionnaires, bien avant l’ère des start-up de l’informatique !  Fort de ce succès, en 1982 Apple sort Lisa. C’est le premier ordinateur personnel qui soit livré équipé d’une interface graphique (fenêtres et icônes) pour en faciliter l’usage, et d’une souris ! Pour la sortie de Lisa, Steve Jobs avait racheté à Xerox des brevets inexploités : ceux de la souris et d’une interface graphique. Une fois encore, le CEO d’Apple s’était mis à la place de l’utilisateur pour concevoir sa nouvelle machine…

Dans le même esprit, Apple lance en janvier 1984, un ordinateur beaucoup plus petit, dont l’interface graphique est commandée par la  souris. Il souhaite ainsi proposer à tous un ordinateur qui soit abordable, non seulement en prix mais aussi par ses fonctionnalités. C’est le « Macintosh » ! Le « petit plus » qui a enthousiasmé le monde du graphisme, ce fut l’introduction de polices de caractères à chasse variable dans le système d’exploitation Mac OS du Macintosh. Succès assuré dans cet univers professionnel.

Après un détour forcé par NeXT Computers, une société qu’il crée en 1985 (quand il est débarqué de sa propre société), il revient en 1996 au sein de la société Apple (qui avait perdu de son prestige pendant cette absence) en tant que conseiller du Président Gil Amelio, avant de reprendre la fonction de PDG pour laquelle il ne perçoit pas de rémunération. Il tire ses ressources uniquement des actions de l’entreprise Apple qu’il détient.

En 1999, Steve Jobs lance le système d’exploitation Mac OS X, puis sa version grand public en 2001. Ce système est un mix des systèmes d’exploitation UNIX et des technologies haut de gamme développées par NeXT Computers. Il compterait environ 75 millions d’utilisateurs de par le monde.

En 2001, Steve Jobs qui a bien compris l’intérêt marketing de relier la musique et l’informatique, lance l’iPod, le lecteur de MP3 présenté avec des écouteurs blancs, petite singularité esthétique, suivi dans la foulée d’iTunes Music Store, une médiathèque en ligne qui permet de faire son marché de musiques à moins d’un euro.

Encore à l’écoute des usages, c’est en 2007 que la marque à la pomme crée de nouveau l’événement en pénétrant un autre marché, celui de la téléphonie mobile en présentant l’iPhone. Bien que n’étant pas le premier smartphone, l’iPhone, grâce à ses applications, son look et sa simplicité fonctionnelle, est à l’origine de la popularité de ce marché.

Un autre usage de l’informatique !

Parallèlement à son engagement au sein d’Apple, Steve Jobs s’est investi dans l’univers du film d’animation. En 1986, alors qu’il était écarté d’Apple, il fonde avec deux ingénieurs de Lucasfilm, Edwin Catmull et Alvy Ray Smith, le studio d’animation Pixar, d’où sortira quelques années plus tard une série de succès : Toy Story (premier film d’animation entièrement réalisé par ordinateur), puis 1001 Pattes en 1998, Le Monde de Nemo en 2003, Les Indestructibles en 2004, Cars en 2006… année où Pixar est racheté par le groupe Disney.

Malgré ses problèmes de santé, depuis 2004, Steve Jobs restera jusqu’au 24 août 2011, le CEO d’Apple, tandis que Tim Cook assure le pilotage de l’entreprise au quotidien.

La « Famille Apple » de Steve Jobs dans l’histoire de l’informatique

On prête à Steve Jobs, dont la personnalité exigeante et audacieuse a fait couler beaucoup d’encre, quelques citations dont cette paraphrase du hockeyeur Wayne Gretzky : « Je patine à l’endroit où le palet va être, et non là où il a été. Nous avons toujours essayé de faire cela chez Apple, et nous le ferons toujours » !
Autre citation plus philosophique : « J’échangerais toute ma technologie pour un après-midi avec Socrate »…

Et si Socrate avait été la secrète égérie de Steve Jobs ?

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2 Comments
  1. Chris

    Je ne sais pas si son inspiration lui venait de Socrate 🙂 mais c’est sûr que l’informatique et aujourd’hui l’internet mobile doivent beaucoup à l’esprit visionnaire de Steve Jobs. Vous avez raison après tout, c’est peut-être Socrate qui l’a influencé, car comme l’a dit le philosophe : “Les gens qu’on interroge, pourvu qu’on les interroge bien, trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses”… On dirait que Steve Jobs a écouté les gens en leur posant les bonnes questions !

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