En cette « Journée de la Femme », remarquons quelques-unes de celles qui ont contribué à écrire l’histoire de l’informatique !
De nombreux développeurs connaissent le langage de programmation Ada, un langage orienté objet. Son nom lui vient de Ada Lovelace, une femme qui marqua la préhistoire de l’informatique en aidant Charles Babbage, en 1820, pour la réalisation de sa machine analytique, dont les concepts sont à l’origine des premiers ordinateurs. Ada Lovelace conçoit le premier « langage informatique » pour cette machine à différences.
Grace Hopper, en travaillant sur les Harvard Mark I, II et III (les premiers ordinateurs), inventa le mot « bug » en observant qu’un insecte avait provoqué une panne. On la retrouve également à l’origine du langage COBOL et à la préparation de l’UNIVAC.
Les femmes qui faisaient « marcher » l’ENIAC !
Ce sont six femmes qui, en 1945, ont donné à l’Electronic Numerical Integrator And Computer (ENIAC) ses programmes : Ruth Teitelbaum, Kathleen Antonelli, Betty Holberton, Marlyn Meltzer, Frances Spence et Jean Bartik. On appelait ces femmes « les computeurs ». A cette période, la programmation était un travail qui s’effectuait directement sur la machine. Il fallait gérer la manipulation de milliers de commutateurs et de câbles où circulaient les données… Ces six femmes ont découvert « sur le tas » les fonctions de l’ENIAC.
Après la guerre, Ruth Teitelbaum suivit l’ENIAC dans le Maryland pour enseigner la programmation et expliquer le fonctionnement de l’ENIAC. De son côté, Jean Bartik contribua à rendre l’ENIAC plus rapide et surtout plus facile à programmer. Elle écrivit le langage de programmation BINAC et un système pour sauvegarder la mémoire du successeur de l’ENIAC, l’UNIVAC.
Les entreprises doivent à Jean Bartik la rédaction de manuels pour une meilleure compréhension des micro-ordinateurs.
Betty Holberton rejoignit la société Eckert & Mauchly qui conçut les premiers ordinateurs commerciaux. Forte de son expérience acquise auprès de l’ENIAC, elle programma le code d’instruction C-10 pour UNIVAC I. Elle a œuvré à la simplification de la programmation et à la normalisation informatique.
Roberta Williams, fut une personnalité marquante dans le domaine de l’industrie des jeux d’aventure pour ordinateurs. En 1979 elle participe à la création de la compagnie Sierra On-Line avec Ken Williams. Tous deux créent la série King’s Quest qui se vend à des millions d’exemplaires.
Susan Kare, diplômée d’art, est invitée par Andy Hertzfeld à rejoindre Apple en 1982 pour designer des icônes. Elle réalise en fait l’interface graphique du Mac. En 1986, elle rejoint Steve Jobs chez NeXT pour concevoir les graphismes. On retrouve également sa « patte » sur quelques graphismes de Windows notamment les boutons de Windows 3. Elle a également travaillé pour Facebook.
Sally Floyd, chercheur en informatique à l’Institut international de l’informatique de Californie, créa Random Early Detection (RED), un contrôle de gestion active des files d’attentes, et participa à la définition de la norme pour le protocole TCP. En 2005, elle reçut le Prix Internet IEEE.
Aujourd’hui, Mitchell Baker préside la Fondation Mozilla. Elle fut également le CEO de la société Mozilla Corporation après avoir travaillé au service juridique de Netscape Communication Corporation.
Carly Fiorina, après avoir été chez Lucent, est choisie pour diriger Hewlett-Packard. Elle joue également un rôle important dans le secteur de la musique numérique en travaillant en partenariat avec Apple sur l’installation d’iTunes.
Marissa Mayer occupe les fonctions de vice-présidente Produits de recherche et services aux utilisateurs chez Google qu’elle a intégré en 1999. Elle a également contribué à la réalisation de l’interface de recherche de Google, de Gmail et d’Orkut.
Même si les femmes ne sont pas légion dans l’univers de l’informatique, en 2010, seulement 10% des effectifs étaient féminins dans les écoles d’informatique, cette liste n’est pas exhaustive. N’hésitez pas à la compléter!
C’est sympa de rappeler les noms de ces femmes dans un monde qui ne leur laisse pas beaucoup de place ! Et ce n’est pas tellement mieux aujourd’hui… Combien de DSI femmes actuellement dans les entreprises ?