Mot clé : Alan Turing

  • Cryptologie, histoire de « l’écriture secrète »

    A l’ère des réseaux sociaux où la parole de chacun peut résonner à volonté, repousser les limites de la vie privée, secrète, avec un appétit presque inconditionnel de communication ouverte, parler de l’écriture secrète relève du paradoxe ! Parce que de tout temps, l’homme a joué avec l’écriture secrète et l’irrépressible besoin de la « décrypter »…

    cryptologieCryptologie, une vie avant l’informatique…

    Mais au fait, qu’est-ce que la cryptologie ? C’est la science du secret… enfin, ce n’est une science que depuis la naissance de l’informatique. Auparavant, c’est-à-dire depuis l’origine de l’écriture, c’était plutôt un art ! Un art de jouer avec l’écriture, y cacher un message : la cryptographie, et s’efforcer de le découvrir : la cryptanalyse.

    Un des premiers documents connu recelant un secret enfoui dans l’écriture est une tablette, pas encore tactile… mais en argile ! Réalisée par un potier qui y avait dissimulé sa recette de fabrication en jouant sur l’orthographe des mots et en supprimant des consonnes… Il a « joué », à l’exemple des scribes égyptiens qui s’amusaient avec les mots et parfois même les hiéroglyphes inscrits sur les tombes !

  • Alan Turing, père de l’informatique, naissait il y a 100 ans…

    Né le 23 juin 1912 (sous le signe du Cancer comme beaucoup de destins atypiques tels Jean Cocteau, Françoise Sagan, Saint-Exupéry, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, ou encore l’astrophysicien Hubert Reeves et Zinedine Zidane…), le scientifique britannique Alan Mathison Turing est celui que l’on considère généralement comme le « père de l’informatique » ! Il passe son enfance en Angleterre, mais en famille d’accueil puis en internat, son père étant fonctionnaire en poste en Inde, où déjà il exprime ce caractère atypique. Il entre au King’s College de l’université de Cambridge en 1931 pour y étudier les mathématiques avant de se spécialiser dans le calcul des probabilités.

    L’atypisme intellectuel d’Alan Turing émulsionne une richesse de pensée qui le pousse, à partir des mathématiques, sur des chemins scientifiques aussi  éclectiques que la calculabilité, la cryptographie, la morphogénèse des formes biologiques, puis la calculabilité de l’intelligence… La première étape de ce parcours hors norme se situe  en 1936, quelques 10 ans avant les débuts de l’informatique, quand il rédige un article intitulé « Théorie des nombres calculables, suivie d’une application au problème de la décision ». Dans ce texte, Turing donne sa propre définition de la calculabilité : « On peut définir sommairement les nombres calculables comme étant les réels dont l’expression décimale est calculable avec des moyens finis. […] Selon ma définition, un nombre est calculable si sa représentation décimale peut être décrite par une machine ». Dans cet article, il décrit du même coup ce qui deviendra, une décennie plus tard, l’ordinateur. Il part du principe qu’une machine peut calculer diverses tâches pourvu qu’elles soient suffisamment bien formulées.  Concrètement, cet article décrit le premier modèle mathématique d’un algorithme, en précise les potentiels et les limites. C’est ainsi que nait « la Machine de Turing » ! 

  • Histoire de la mécanisation des calculs au logiciel

    Après nous avoir fait voyager « de l’algorithme à la notion de programme » ce qui nous a fait rencontrer « Monsieur Algorithme », de son vrai nom Abou-Jafar Al-Khuwārizmī, puis Ada Lovelace, le documentaire-fiction réalisé par l’INRIA nous invite maintenant à retracer l’histoire « de la mécanisation des calculs au logiciel ».

    Dans ce nouvel épisode, Gérard Berry explique : « L’informatique s’incarne dans des machines. L’homme sait d’abord fabriquer des outils, c’est-à-dire des objets simples à utiliser. Puis, il a fabriqué des machines, c’est-à-dire des outils qui utilisent une force autre que la sienne et qui peuvent exécuter, de manière autonome, certaines opérations, même complexes et programmées, comme pour le métier à tisser Jacquard. Mais la machine mécanique ne sait pas se modifier elle-même. Au contraire, l’ordinateur, qui est une machine à information, sait modifier son propre programme et devient ainsi une machine véritablement universelle. Turing a montré que toutes les machines universelles connues sont équivalentes. Elles permettent toutes de maitriser l’intelligence mécanique… ».

  • Algorithme, ou la différence entre penser et calculer…

    Alors que l’informatique et les sciences numériques devraient arriver au programme des lycées pour la rentrée 2012, l’INRIA a réalisé un documentaire-fiction pour faire découvrir à la « génération y » en herbe, l’histoire de l’informatique et éveiller sa curiosité pour les sciences numérique…

    Scénarisé autour de la rencontre d’un élève et de son professeur avec des personnages qui incarnent les étapes clés de l’histoire des Sciences de l’informatique et Sciences numériques, il nous permet de retrouver, en chair et en os, Ada Lovelace, Alan Turing, Grace Hopper… des pionniers de l’informatique, fondateurs de notre ère numérique.

    Gérard Berry, à la fois membre de l’équipe scientifique chargée de la réalisation  de ce film, et son narrateur, explique : « Notre monde a été bouleversé par l’arrivée de l’informatique et il est devenu numérique. Pour ne pas subir ce nouveau monde, il faut le comprendre et ne pas se restreindre seulement aux usages. En bref, il faut piger pourquoi on clique ! ».

    De l’algorithme à la notion de programme…