Dans son ouvrage « Entreprises & Culture Numérique », le CIGREF ne se contente pas de décrire la vision qu’il a du paysage culturel dessiné par le numérique, ses technologies et l’impact de leurs usages en entreprise. Il a pris l’option supplémentaire d’appeler les dirigeants à l’action :
« Nous souhaitons faire de cet ouvrage un support de dialogue avec les directions générales et les métiers, pour élaborer ensemble les conditions de réussite de cette transformation numérique », explique le Président Pascal Buffard.
Chacun des chapitres propose donc un appel à l’action et quelques points d’attention, notamment sur la communication. Ils sont à appréhender non comme des voies uniques, mais comme des pistes pour créer les conditions de réussite à la mise en œuvre de cette nouvelle culture numérique.
7 appels à l’action pour la Culture Numérique des entreprises
Quelques extraits de ces appels à l’action à retrouver chapitre par chapitre :
« De nouveaux modèles d’affaires tirent avantage de la culture numérique »
Le chapitre I propose aux dirigeants de « créer un accélérateur numérique, une structure Digital Agency » :
« Une équipe centrale, avec une architecture légère, intègre des collaborateurs issus des métiers et de l’IT. De très bon niveau de formation et polyvalents, ils connaissent à la fois les technologies, les usages du numérique et les métiers de l’entreprise…
L’équipe bénéficie du soutien de la DSI pour, tout à la fois, mettre en œuvre une approche agile (test-and-learn) et industrialiser les solutions retenues… ».
« Intelligence collective comme source de création de valeur »
Le chapitre II invite à « faire de l’intelligence collaborative une dimension effective du métier de chaque collaborateur » :
« Faire de l’implication à l’amélioration des processus, des produits et/ou des services un critère d’évaluation de l’apport du salarié au développement de l’entreprise. Décloisonner les échanges, constituer des réseaux, partager l’information et la connaissance. L’objectif est de rechercher les contributions de façon transversale, à l’intérieur de l’entreprise et dans son écosystème.
Cette démarche associe tout le management et, en particulier, la DRH… ».
« Une culture au service d’un dessein responsable »
Le chapitre III suggère « d’optimiser la performance globale de l’entreprise à travers la promotion du bureau numérique » :
« Le Bureau Numérique, dans son sens large, intègre la mobilité, le travail à distance (dont le télétravail, la téléconférence, le covoiturage…). L’écosystème de l’individu en activité est restitué selon des clés de performance et de sécurisation des données, en toute transparence et ce, en respectant la vie privée et le droit à la déconnexion… ».
En point d’attention : « de nombreuses entreprises utilisent certains des éléments composant le Bureau Numérique : télétravail, téléconférence… L’important, c’est de revisiter ces notions à l’aune de la culture numérique et en lien étroit avec la RSE et le développement durable : la communication est donc essentielle ».
« La confiance, valeur centrale de la culture numérique »
Le chapitre IV encourage les dirigeants à « promouvoir une Charte d’engagement de la culture numérique auprès des collaborateurs » :
« …Etablir une charte spécifique et/ou adapter les référentiels existants de l’entreprise (valeurs, contrat social, relationnel et managérial…), pour y introduire et promouvoir les dimensions plus spécifiques aux transformations numériques permanentes. Cette charte de référence doit elle-même être élaborée en mode collaboratif, évoluer dynamiquement, grâce aux contributions et réactions des collaborateurs et managers… ».
Il est précisé en point d’attention que « la communication est indispensable lors de l’élaboration initiale de la charte, mais surtout pour la faire vivre au quotidien… ».
« Agilité et créativité, facteurs d’innovation et de performance »
Le chapitre V propose aux dirigeants de « Mettre en place un dispositif d’identification de projets innovants propices à l’expérimentation selon des méthodes de type test-and-learn » :
« Dans le cadre du développement de la culture numérique, l’agilité et la prise en compte des idées nouvelles pour accroître la performance de l’entreprise sont des dimensions importantes… Alors que les entreprises pratiquent les expérimentations dans le cadre de la gestion de projets, il convient de faire de l’expérimentation une pratique largement diffusée devenant une méthode de progression, d’optimisation et de renouvellement… ».
Le point d’attention invitent les équipes dirigeantes à « promouvoir la culture d’expérimentation, voire d’improvisation et à rendre compte des expérimentations, qu’elles aient réussi ou échoué, en valorisant dans tous les cas les enseignements ».
« Une transformation de l’organisation du travail et du management »
L’appel à l’action du chapitre VI conseille de « former les managers de l’entreprise à un management de type facilitateur de réussite et créateur de liens » :
« Encourager le manager à renforcer et accompagner l’autonomie des collaborateurs et le développement des communautés… Etablir de nouveaux critères d’évaluation des cadres dans leur mission… Mettre en place un programme de formation, débouchant sur de nouvelles pratiques ».
L’attention est portée sur la nécessité de créer une transparence et sur le fait que « les attitudes et pratiques des collaborateurs sont aussi déterminées par celles de leurs managers ».
« Les femmes et les hommes de l’entreprise, acteurs de la réussite »
Le chapitre VII insiste sur le besoin de « réunir les hommes et les femmes de l’entreprise et au-delà les partenaires et les clients autour d’une vision nouvelle liée au numérique » :
« La culture numérique porte des valeurs centrales comme la confiance, l’échange spontané, la coopération, l’esprit d’équipe, la curiosité et la transparence. Le numérique induit aussi la rapidité, l’accélération des flux d’information et… le risque de stress. Il y a donc nécessité à donner du sens à la démarche, à dégager une vision de l’entreprise et de son positionnement… ».
Réagir, contribuer et questionner le numérique !
Dans le prolongement de ces appels à l’action, les dirigeants, mais aussi collaborateurs, partenaires, clients, fournisseurs… sont également invités à « questionner le numérique ».
La culture numérique est par essence participative. Sur ce site, chacun peut contribuer pour prolonger le dialogue et partager ses propres expériences. Nous avons tous une perception de cette culture qui se met en place et de ses impacts. Croiser nos expériences permettra d’enrichir une vision globale et de nourrir des démarches prospectives…