Le Cigref publie, sous forme de rapport, le résultat des travaux de son groupe de travail sur le thème « Gouvernance et architecture data », co-piloté par Alice Guéhennec, Chief Digital & Information Officer du groupe SAUR et à Patrick Mahu, architecte d’Entreprise chez Pôle Emploi.
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Les entreprises et administrations publiques sont convaincues de la valeur de la donnée. Les données constituent en effet, un actif propre pour l’entreprise entière et pas seulement pour un seul service ou une direction métier. C’est pourquoi les entreprises et les administrations publiques se transforment afin de mieux valoriser ces données et investissent dans la construction et la mise en place d’une stratégie data au service de leur stratégie globale.
Pour élaborer leur stratégie data, les organisations identifient leurs motivations, les attendus de cette démarche et évaluent les gains escomptés : meilleur time-to-market, conquête de nouveaux marchés, excellence opérationnelle, amélioration et ajustement des réponses aux clients/utilisateurs et garantie de la conformité des solutions et produits. Le contexte propre de chaque organisation permet de placer la stratégie data dans le cadre d’une stratégie globale qui répond à sa raison d’être ainsi qu’à des besoins structurels et/ou conjoncturels (organisation du groupe, crise sanitaire, etc.).
Ensuite, la construction de la stratégie data se décline en quelques grandes étapes, qui peuvent être appréhendées avec la démarche suivante :
- Évaluer la maturité de l’entreprise et développer la culture des données des collaborateurs ;
- Définir des objectifs métiers précis ;
- Identifier les données pertinentes à utiliser ;
- Préparer l’architecture et les briques techniques.
Ce « mode d’emploi » de la construction de la stratégie data est la synthèse des diverses approches des contributeurs au groupe de travail « Gouvernance et architecture data ». Il est bien entendu susceptible d’être amendé et adapté à chaque organisation pour répondre à ses besoins propres.
Une fois la stratégie data définie, il faut l’implémenter au niveau des fondations techniques, de la gouvernance, de l’organisation et des processus. L’architecture du Système d’Information (SI), son historique, les dépendances technologiques et la maturité de la culture data sont autant d’éléments qui modulent cette implémentation.
La stratégie data impose à l’entreprise de se doter d’une gouvernance data dédiée, afin de répondre à des enjeux tels que la connaissance de la data, la maîtrise de la qualité, l’harmonisation des données de référence, la conformité réglementaire, etc. Tous les acteurs devant œuvrer ensemble pour préparer les données à des usages, il est important de bien articuler la gouvernance de la stratégie data avec les autres gouvernances mises en place, comme celles de la stratégie des SI, de la stratégie des métiers et de la transformation digitale qui concourent toutes à la stratégie générale de l’entreprise.
Pour parvenir à la mise en œuvre de la stratégie data, les entreprises et les administrations publiques travaillent en outre sur son organisation, à savoir la répartition des missions entre les collaborateurs et la définition du rôle de chacun dans le déploiement de cette stratégie. Cette question est d’ailleurs de plus en plus abordée dans le cadre de l’entreprise agile.
Enfin, une fois la stratégie data définie et mise en place, reste pour l’entreprise ou l’administration publique le soin de piloter son implémentation, de suivre sa mise en œuvre et d’évaluer ses bénéfices sur différents axes. Le rapport partage les indicateurs et mesures utilisés à ces fins par les participants du groupe de travail « Gouvernance et architecture data ».