Le lien entre l’intelligence économique (IE) et la performance fait l’objet d’un large consensus. Le rapport Martre (1994) va jusqu’à dire que « l’atteinte d’une performance meilleure est même l’objectif central de l’IE ». Pourquoi donc réinterroger aujourd’hui ce qui apparaît comme une « évidence » ? Quel serait l’intérêt de ce numéro spécial VSE sur le thème « IE et la performance des entreprises » ? Les articles qui le composent, seraient-ils redondants avec des études antérieures sur le sujet ?
Nous répondons à ce questionnement par la négative. En effet, malgré le consensus observé sur le lien entre IE et performance, nous remarquons que cette relation a rarement fait l’objet principal de travaux de recherches et que ce consensus relève plutôt de l’accord tacite. Le nombre de ces travaux se rétrécit encore considérablement dès lors qu’on cible le niveau microéconomique de l’entreprise (versus, des niveaux d’analyse plus macroéconomiques, tels que les secteurs d’activités ou l’Etat). Ce paradoxe s’explique pour trois raisons principales :
- les ambiguïtés de la notion de performance ;
- la complexité perçue et par les chercheurs et par les professionnels pour cerner l’I.E. en tant que système dynamique méta-dimensionnel ;
- la difficulté méthodologique de mettre en place une métrique pour mesurer les effets directs de l’IE sur l’organisation.
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Cet article d’Antoine SAID de l’Andese (Association nationale des Docteurs En Sciences Economiques et de gestion) et d’Hanène JOMAA introduit le numéro spécial de la Revue « Vie et Sciences Economiques » paru en juillet 2007 sur le thème « L’IE et la performance des entreprises ».