#EdgeComputing – Le Cigref publie le rapport “Perspectives Edge Computing et Post-Cloud : opportunités et mises en œuvre”, issu des réflexions de son groupe de travail piloté par Emmanuel GAUDIN, CIO du groupe Lagardère, avec le support de l’expert technique Kim Nguyen, architecte d’entreprise chez Enedis.
Ce rapport, synthèse du groupe de travail Cigref « Perspectives post cloud et edge computing » s’adresse à l’ensemble des collaborateurs qui souhaitent mieux appréhender ce sujet afin de pouvoir identifier d’éventuelles mises en œuvre de l’edge computing au niveau des processus, des services ou des offres clients
Perspectives Edge Computing et Post-Cloud : opportunités et mises en œuvre
Aujourd’hui, Les grandes entreprises et administrations publiques se transforment afin de valoriser les données d’origines diverses – capteurs, machines/systèmes complexes, experts humains, environnement, etc. – collectées au sein de l’écosystème constitué par leurs fournisseurs, clients, vendeurs et partenaires. Pour l’instant, ces données générées par les entreprises sont traitées essentiellement dans le cloud. Cependant leur croissance exponentielle remet en question le choix de l’endroit où les stocker et les traiter. En effet, le cloud présente plusieurs limites : physiques (latence, bande passante, etc.), juridiques (propriété des données et responsabilité) et économiques (coûts de transfert, stockage, coût de traitement). D’où l’émergence de l’edge computing qui se développe pour répondre à ces enjeux.
L‘edge computing, une réponse à de multiples enjeux
L’edge computing permet en effet de traiter les données au plus près de leur source, soit directement par l’objet lui-même qui produit et capte la donnée (la voiture, le téléphone, etc.), soit à sa proximité dans de petits datacenters locaux, en d’autres termes à la périphérie du réseau. L’edge computing offre des possibilités complémentaires au cloud computing même s’il n’est pas toujours lié à celui-ci. En effet certaines solutions edge computing sont complètement indépendantes du cloud. Dans l’ère « post-cloud », les offres cloud et leur utilisation ne vont pas décliner, bien au contraire ! Mais dans cette ère, les données stockées et traitées au plus près de leur source croîtront de façon encore plus rapide. Et même si le cloud reste le cœur du réseau, on sait déjà que toutes les données n’y transiteront pas.
Offrir des capacités de stockage, de traitements analytiques , d’IA et d’automatisation au plus près de la source des données
L’edge computing est une architecture offrant, à la périphérie, une capacité de stockage et de traitement avec des fonctionnalités analytiques, de l’intelligence décentralisée et de l’automatisation. Cette architecture permet de prendre en compte les enjeux de sensibilité des données, de gestion des menaces cyber, de gestion en temps réel pour de très faibles latences et de gestion locale des données et de répondre à des problématiques de bande passante ou de connexion réseau, de résilience et de gestion locale de décision. Cependant, les projets d’edge computing devront relever plusieurs défis pour extraire de la valeur des différentes données, croisées ou non entre elles : récupérer les données, les gérer de manière interopérable, assurer la connectivité réseau, assurer une sécurité optimale, se déployer à grande échelle, gérer les systèmes complexes et diminuer l’empreinte carbone du numérique.
Mettre en œuvre un projet edge computing : critères de décision
Afin de déterminer si le type d’architecture à privilégier pour un service ou cas d’usage est bien celui de l’edge computing, les participants du groupe de travail Cigref « Perspectives post cloud et edge computing » ont listé les critères suivants à analyser :
- Valeur d’usage des données en local versus dans le cloud ;
- Temps de latence requis ;
- Bande passante requise pour assurer la connectivité ;
- Coûts de transfert ;
- Capacité de calcul et de traitement ;
- Contraintes de sécurité ;
- Sensibilité des données ;
- Résilience ;
- Bilan carbone / empreinte carbone.
Étapes clés à considérer afin de maximiser la valeur apportée par l’edge computing
Ensuite, les participants ont préconisé plusieurs étapes pour tirer toute la valeur de la mise en œuvre tant au plan technique, qu’économique et humain du projet edge computing. Il s’agit notamment de :
- Identifier le service ou la valeur ajoutée apportée par le produit ;
- Bâtir des business cases robustes ;
- Déterminer les compétences clés pour tirer la valeur ;
- Appuyer le changement lié aux projets edge dans l’organisation et au niveau humain par la mise en place d’une solide gouvernance. Au vu de l’importance de la disponibilité des données et de leur qualité, il est nécessaire que l’ensemble des collaborateurs aient une culture « techno et donnée »