Lors de la première édition des Rencontres Numériques de Strasbourg, nous avons réussi le pari de rassembler dans l’enceinte du Parlement européen, en plein mois de mars, près de 150 dirigeants du secteur numérique français pour un événement inédit de deux jours et demi. Organisé par le Cigref en partenariat avec Numeum, cet événement s’est conclu par le discours de clôture de Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numérique, qui nous a fait l’honneur de valider, par sa présence, la pertinence de notre initiative et des thèmes abordés.
Les Rencontres Numériques de Strasbourg ont vocation à devenir un événement européen de référence pour les dirigeants et décideurs de l’écosystème numérique. En articulant travaux d’intelligence collective, interventions inspirantes et moments de convivialité, le Cigref et Numeum partagent cet intérêt de favoriser les échanges et la co-construction d’un numérique responsable et engagé au service de la société et de son économie.
Ce premier numéro des Cahiers des Rencontres Numériques de Strasbourg est, en quelque sorte, l’aboutissement d’une grande ambition, celle que nous avons portée au Cigref, avec le soutien de Numeum, de créer un événement sans équivalent, dédié aux décideurs de l’écosystème numérique. Sans équivalent dans le paysage des événements dédiés au numérique, car nous avons voulu affranchir ces Rencontres numériques de toute considération commerciale. Il nous est en effet apparu que nous avions collectivement besoin de nous retrouver entre dirigeants et leaders de notre écosystème, pour discuter d’enjeux communs, et que nous ne pouvions le faire efficacement que dans un espace de confiance, sans sponsor pour assurer le financement de la rencontre, chaque participant prenant en charge ses frais de participation. Par ailleurs, si nous avons insisté sur le caractère non commercial de ces rencontres, c’est bien pour que ce dialogue singulier, entre représentants de l’industrie des produits et services numériques, représentants des clients de cette industrie, représentants des institutions politiques, académiques et de recherche, puisse s’installer sans arrière-pensée. Il est essentiel que nous puissions offrir à notre écosystème des espaces d’échange et de partage, qui permettent de dépasser certaines considérations, par ailleurs légitimes, et structurantes pour notre quotidien professionnel.
JEAN-CLAUDE LAROCHE, PRÉSIDENT DU CIGREF
Un appel à l’audace, à la responsabilité, à notre conscience d’européen !
Cette première édition des Rencontres Numériques de Strasbourg a été un succès indéniable, à en croire les nombreux retours enthousiastes que j’ai reçus. Le Conseil d’administration du Cigref partage pleinement cette satisfaction. Tant le format que le lieu, et surtout les thèmes abordés, ont pleinement produit les effets attendus en termes de stimulation, de collaboration et de cohésion au sein de notre communauté de praticiens dirigeants de l’écosystème numérique. En développant le sentiment d’appartenance à cette communauté, par la dynamique de groupe créée autour des thèmes que le comité de programme a soumis à la sagacité des participants, nous avons le sentiment d’avoir répondu à un besoin réel qu’aucune autre enceinte ne proposait à ce jour. De nos discussions, de nos échanges, de ce que j’ai pu percevoir et recueillir de l’intérêt et du plaisir des participants d’être rassemblés à Strasbourg, je n’ai aucun doute sur la pertinence de ce dispositif. Notre Conseil d’administration a très logiquement pris la décision de reconduire cet événement en 2025.
À l’issue de ces trois jours, et en synthèse des réflexions que nous avons partagées, le Cigref et Numeum ont lancé un triple appel aux dirigeants et décideurs du numérique, que je souhaite partager avec vous, amis lecteurs, en forme de conclusion de mon propos.
Un appel à l’audace, tout d’abord, dans la recherche et le développement de solutions numériques de progrès. Face aux défis technologiques, il est essentiel d’explorer de nouvelles voies pour concevoir des outils numériques qui transforment positivement la société et son économie. L’audace doit guider nos démarches pour anticiper et répondre aux besoins futurs avec des solutions innovantes et pertinentes du point de vue du progrès humain.
Un appel à la responsabilité, ensuite, dans notre appropriation de l’innovation technologique. L’intégration des nouvelles technologies dans nos organisations doit être menée avec une conscience aiguë de leurs impacts sociaux, éthiques et environnementaux. La responsabilité implique de garantir que l’innovation sert le bien commun, respecte les droits et la dignité des personnes, et contribue à un développement durable de nos entreprises et administrations publiques.
Un appel à notre conscience d’européen, enfin, en plaçant les valeurs communes de notre continent, valeurs de progrès social, sociétal et environnemental, au cœur de nos activités numériques. C’est en ancrant nos métiers numériques dans ces valeurs que nous pourrons construire un avenir numérique qui bénéficie à toutes et tous, un avenir de progrès qui sert la cohésion de la société, la prospérité de son économie et la protection de nos espaces naturels.
Édito de Jean-Claude Laroche – Président du Cigref