Avec la transformation des entreprises, liée au développement du digital, les problématiques d’Architecture d’Entreprise suivent l’évolution des SI. Pour accompagner l’Architecte à l’ère digitale, le Cigref publie un nouveau rapport « Technologies numériques et architecture d’entreprise », issu des réflexions de notre groupe de travail Impact des nouvelles technologies sur les architectures piloté par Jean-Christophe Lalanne.
L’intégration régulière de nouvelles technologies modifie en profondeur les SI, qui pour rester efficaces et performants, doivent se transformer et adapter en permanence cette articulation entre intégrations technologiques et architectures adaptées aux besoins de l’entreprise. Mais le contexte dans lequel les entreprises doivent composer apparaît aujourd’hui comme étant de plus en plus volatil et incertain, souvent complexe et parfois ambigu.
Une gouvernance impactée
Avec un business de plus en plus agile, il ne s’agit plus uniquement de s’adapter pour répondre aux besoins, mais de redesigner tout en respectant de nouvelles contraintes. Les effets des technologies du numérique sont moins sur les architectures elles-mêmes qui évolueront de façon logique et continue, que sur la gouvernance à mettre en place et le rôle des architectes dans un contexte mouvant et multiforme.
Une architecture autour des données
La numérisation de l’environnement des entreprises affirme et accroît des convictions anciennes. Les frontières des systèmes et des infrastructures disparaissent, et de ce fait, l’écosystème s’élargit. Les « business models » évoluent vite et les positions sont incertaines. De nouveaux paradigmes dominent les débats : services en ligne (Cloud), place des données, sécurité, mobilité, objets connectés. La responsabilité de l’architecte d’entreprise devient prépondérante. Si la donnée a toujours été centrale sur le plan conceptuel, elle devient désormais centrale dans la recherche de maîtrise des architectures qui facilitent l’émergence et la puissance de nouveaux business models. Pour être simple, l’architecture se construit autour des données, celles-ci étant collectées et traitées par des back-endsrobustes et sécurisés.
Même s’il convient de les traiter de façon pérenne, les « legacy » restent la base de bien des constructions numériques. L’architecte doit les intégrer, en tirer le meilleur parti, envisager leur évolution dans des équilibres difficiles.
Bien plus qu’un expert technique
Les technologies du numériques (Big data, Cloud, IoT, 5G, AI) multiplient les options de collecte, de traitement et de stockage des données sous toutes leurs formes. À l’architecte de veiller à leur bonne intégration pérenne, évolutive et sécurisée. De nouveaux paramètres sont à prendre en compte tels quel’excellence du service rendu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et la conformité réglementaire. L’architecte est donc beaucoup plus qu’un expert technique, avec son leadership, sa vision Business, son ouverture, sa capacité de conseil et d’arbitrage, mais aussi sa rigueur et son intransigeance lorsque l’essentiel est en jeu : sécurité, protection des actifs et cohérence globale.