Entretien avec Bruno Ménard…

Président du CIGREF de 2008 à 2011

Bruno Ménard, DSI Sanofi, fut président du CIGREF d’octobre 2008 à octobre 2011. Il revient sur ce qui l’a conduit au CIGREF, puis à sa présidence. Il s’exprime également sur le sens de cette présidence et ce qu’il en a retiré…

Extraits… 

J’avais entendu parler du CIGREF par la perception qu’en avaient les équipes informatiques. J’ai tout de suite eu l’impression que c’était une institution communautaire extrêmement bien implantée dans l’écosystème informatique en France, extrêmement respectée par les informaticiens. C’est par là que je me suis intéressé à ce que faisait le CIGREF. J’ai consulté les publications, participé à des réunions, ce qui a beaucoup contribué à ma formation en tant que DSI…

Quand je prends la présidence du CIGREF en 2008, je m’inscris dans une continuité, une continuité déjà préparée depuis 2005 avec Jean-Pierre Corniou puis Didier Lambert, avec qui nous préparions le programme de recherche de la Fondation CIGREF… Une continuité et à la fois une vraie rupture dans le regard du CIGREF et dans son champ d’action, en ouvrant vraiment ses réflexions sur la société en général et pas seulement sur l’entreprise… avec une conviction profonde que ce qui se passait dans la société en termes d’usage des systèmes d’information était déterminant pour les entreprises… C’est là où la prise de position de Jean-Pierre Corniou en 2005 de travailler à un programme permettant de réfléchir à ce qui allait se passer dans la société, était extrêmement visionnaire…

Le CIGREF avait préparé la manière d’aborder les ruptures. Nous avions devant nous en 2008 un événement que l’on savait important, les 40 ans du CIGREF… Nous nous sommes posé la question de savoir ce que serait le CIGREF demain. On se l’est posée à travers un plan stratégique, ce qui est une originalité pour une association… avec l’intention de dessiner un chemin pour aider les grandes entreprises à déterminer la bonne stratégie… Cela, seul le CIGREF sait le faire de manière indépendante.

A cette occasion, nous nous sommes retrouvés sur nos valeurs fondamentales et l’on a vu que le CIGREF, avec cette singularité, devait absolument jouer ce rôle-là, continuer à se battre pour les grandes entreprises françaises, qu’elles puissent continuer à développer de l’emploi à valeur ajoutée en France…

J’ai expérimenté l’engagement associatif à travers cette merveilleuse expérience qu’a été le CIGREF… cela m’a énormément apporté tant d’un point de vue professionnel que personnel. J’ai rencontré des gens formidables, cela m’a permis d’avoir des discussions avec des gens extraordinairement brillants. J’espère que mon engagement a également profité à la communauté informatique, à l’écosystème des grandes entreprises et des systèmes d’information, qu’il m’aura permis de rendre un peu de la chance que l’on peut avoir en tant que cadre d’entreprise… c’est un schéma gagnant/gagnant…

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Un commentaire
  1. Gabrielle

    Au-delà de la prise de responsabilité, en elle-même louable, que peut certainement représenter le fait de prendre la présidence d’une organisation comme le CIGREF, je trouve particulièrement sympathique d’exprimer clairement ce que l’on retire d’un tel engagement associatif !
    Ce qui suppose d’avoir fait l’impasse, en termes de bilan personnel, sur la surcharge de travail par rapport à un exercice professionnel sans doute déjà prenant ! Argument souvent opposé pour ne pas prendre ce type de responsabilité dans le milieu associatif, quelle que soit l’envergure de l’association…
    Félicitations !

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