Mot clé : CIGREF

  • 45 ans au service de l’informatisation des grandes entreprises

    b-duverneuil

    Bernard Duverneuil Président du CIGREF

    L’histoire singulière du CIGREF retrace et se confond avec l’histoire de l’informatisation des grandes entreprises. Ce sont 45 années consacrées à accompagner les Dirigeants pour faire face aux impacts technologiques, économiques et organisationnels. Autour de cette histoire croisée du CIGREF et des systèmes d’informations, cet espace web répond à trois objectifs :

    • Rendre un hommage légitime aux femmes et aux hommes qui ont contribué à l’écriture de cette histoire ;
    • Valoriser et partager le patrimoine numérique du CIGREF ;
    • Retracer l’évolution des systèmes d’information et de leurs usages .
  • Retour sur la naissance d’internet

    D’Arpanet au World Wide Web

    Aux Etats-Unis début des années 60, on cogite dans les laboratoires secrets du Pentagone autour de Paul Baran. L’objectif est de créer un système de communication spécifique pour l’armée américaine.

    Ce système doit permettre de s’échanger des informations entre militaires même si des ogives atomiques ennemies réussissaient à détruire l’ensemble des réseaux de communication. En 1969, ce système est enfin opérationnel. Il permet de relier les 4 universités : Stanford, Utah, UCLA, Santa Barbara. Le premier envoi de message ARPANET est testé en octobre depuis la salle 3420 de l’UCLA par le professeur Leonard Kleinrock qui essaie de poster ces simples mots : « Certes, le système plante sur la 3ème lettre, mais les deux premières on fait le premier voyage dans le Cyberespace ! ».

    Les universitaires sont très motivés par le réseau. En 1972, Vinton Cerf et Robert E. Kahn découvrent le TCP ou Transmission Control Protocol, protocole du futur internet. Ce sera en juillet 1975 qu’ARPANET sera livré par ses fondateurs à l’armée américaine.

  • Histoire des premiers écrans aux écrans tactiles

    Un écran !  Aujourd’hui, sans doute faudrait-il être Robinson Crusoé pour n’en avoir jamais vu… Mais qui connait vraiment l’histoire de cet objet présent partout et sous bien des formes différentes, de la télévision aux tablettes numériques en passant par les ordinateurs et les smartphones !  Périphériques de sortie vidéo d’un ordinateur, ou son ainé : l’écran de télévision, et maintenant tactile, obéissant au doigt et à l’œil…  remontons à leur source cathodique !

    La naissance des premiers écrans

    Dès 1880, ce sont plusieurs chercheurs : Constantin Senlecq en France, Adriano de Paiva à Porto George R. Carey à Boston, qui, à peu près dans le même temps, découvrent que l’on pourrait diffuser une image en la projetant sur une surface photosensible composée de points de sélénium du fait des propriétés photoélectriques de ce matériau. Ce principe sera la base de tout système de transmission d’images animées.

  • La seconde vie de vieux pixels abandonnés !

    Un écran est abandonné sur un trottoir. Geste encore banal, hélas ! Mais au  fil du temps numérique que vient de vivre cet écran, même s’il relève de l’ère cathodique des moniteurs, les pixels qu’il a affichés se sont chargés de toujours plus d’intelligence grâce aux usages dont ils ont produit le fidèle reflet. Ils ont notamment appris que les composants de l’écran qui les héberge devaient être recyclés pour ne pas agresser la planète.

    Pour cela, peut-être ont-ils récemment affiché le « Guide Bilan d’émission de gaz à effet de serre » réalisé dans le cadre d’un partenariat ADEMECIGREF pour permettre aux professionnels, entreprises utilisatrices ou fournisseurs, de mesurer l’empreinte carbone liée aux technologies numériques et à leurs usages, et permettre ainsi de définir des plans de réduction de Gaz à Effet de Serre (GES)…

    Peut-être ces pixels chargés de bon sens, ont-ils aussi entendu Pascal Buffard, Président du CIGREF, expliquer que « ce partenariat avec l’ADEME a permis d’inscrire le CIGREF dans la continuité des travaux engagés, dès 2004, sur le développement durable et l’usage du numérique. Il s’agissait d’aller un cran plus loin sur les aspects environnementaux, et de répondre à une demande forte des entreprises membres du CIGREF, et plus largement de l’ensemble des acteurs de l’écosystème… ». Du coup, ces pixels se rebiffent contre un tel abandon irresponsable !…

  • Les débuts de l’EDI en France à travers Edifrance

    L’Échange de données informatisées (EDI), autrement dit « la transmission de données structurées entre organisations par des moyens électroniques », cet échange semble aujourd’hui naturel…  Mais à l’instar de la découverte de la marche pour le très jeune enfant, le transfert de documents électroniques ou de données d’entreprise d’un système informatique à un autre fut une des problématiques des premiers pas de l’informatique !

    Contribution d’Yves Sarrot
    Consultant pendant 11 ans avant de rejoindre Rhône Poulenc
    pour diverses missions de direction de services ou de projets.
    Dans les années 90, il a assuré la représentation de Rhône-Poulenc auprès de divers organismes  (CIGREF, Cefic, UIC, EEMA, ..).
    Plus récemment, il a dirigé le déploiement mondial du nouvel ERP  de Rhodia  basé sur SAP.
    Il est actuellement consultant indépendant.

    Il est toujours intéressant de se trouver au début  d’une histoire, ou d’un mouvement qui se crée.  J’ai eu la chance de participer dès 1989 aux discussions préliminaires à la création d’Edifrance, puis  à son fonctionnement pendant quelques années.  Mon rôle a été certes plus modeste que celui des grands fondateurs, mais la participation au Bureau et la présidence de la Commission Intersectorielle m’ont donné un point d’observation intéressant sur la vague EDI qui se formait.

  • Quand l’An 2000 a fait trembler l’informatique

    S’il est un événement « marquant » de 40 ans d’histoire de l’informatique, et de l’informatisation des grandes entreprises en particulier, c’est bien le fameux « passage à l’An 2000 », autrement dit l’histoire d’un « big bug annoncé » !

    Il faut dire que lorsque l’informatique a fait ses premiers pas, elle était comme nombre de jeunes humains, un peu insouciante de son avenir ! Quel avenir d’ailleurs ? Dans les années 60 – 70, qui croyait vraiment à l’avenir de l’informatique, à part peut-être Pierre Lhermitte qui, peu avant de créer le CIGREF, écrivait, dans son livre « le Pari Informatique » : « Une circulation aisée des informations mettra un service meilleur, des décisions plus sûres, une adaptation plus rapide aux incitations et exigences du marché, à ce titre, l’informatique est une condition de croissance de l’entreprise, et, là encore l’enjeu est considérable d’autant plus qu’il se place dans un climat de concurrence plus âpre. L’informatique constituera la nouvelle frontière des économies développées dans les années à venir. La refuser, c’est accepter une décadence rapide. D’autres peuples nous dépasseront, les jeunes élites s’expatrieront, notre économie sera dominée ».

    Bill Gates, lui-même aurait déclaré, pourtant dix ans plus tard, en 1981 : « 640 Ko est suffisant pour tout le monde »… Alors, concevoir des programmes en anticipant un format de dates compatible avec le changement de millénaire qui surviendrait quelques décennies plus tard…

    De plus, dans les années 60, les capacités techniques comme la mémoire et l’entreposage des données coutaient cher et la plupart des traitements se faisaient sur des cartes perforées. De même, les langages de programmation comme le COBOL et le RPG, traitaient initialement les nombres à partir de leur représentation ASCII ou EBCDIC. Ce contexte explique aussi pourquoi les programmeurs ont codé les années sur deux chiffres seulement ! Et qu’au fil du temps, quand l’informatique a commencé à grandir, on n’a pas pensé réellement pensé à l’An 2000 !

  • 1971, l’aventure de la lecture numérique commence !

    4 Juillet 1971, le CIGREF va bientôt souffler sa première bougie. Dans le même temps, un étudiant de l’Université de l’Illinois rêve de voir un maximum d’œuvres littéraires accessibles gratuitement pour tous !

    Michael Hart dispose d’un accès à l’un des ordinateurs du Materials Research Lab de l’université. Il voit davantage en l’informatique le moyen de  matérialiser ce rêve que ses capacités de calcul ou de bases de données. Il imagine la numérisation des œuvres littéraires et leur mise à disposition sous le nom de « Projet Gutenberg ». En 1971, il ne s’agit pas d’une numérisation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Non, ce 4 juillet, jour de la Fête Nationale, le jeune étudiant se met au clavier et saisit le texte de la « Déclaration d’indépendance des États-Unis ». Le fichier ainsi saisi fait 5Ko. Internet n’existait pas encore, mais son ancêtre, Arpanet, commençait à relier les universités des Etats-Unis. Michael Hart dépose un message sur le réseau, annonçant qu’il laisse l’accès à ce fichier pour tous les membres inscrits, une centaine à l’époque. Ce fut le premier « ebook » de l’histoire.

  • 1991, un réseau de développeurs fait naitre Linux

    Avant que les réseaux sociaux ne deviennent un nouvel « art de vivre », un réseau, une communauté de développeurs, œuvre sans tambour ni trompette pour mettre au monde un animal non moins silencieux, un petit manchot au large bec jaune, baptisé Linux… C’était il y a 20 ans, le 25 août 1991. Ce jour-là, Linus Torvalds présentait au monde de l’informatique un « noyau de système d’exploitation » Open Source, aujourd’hui adopté par des millions de serveurs d’entreprises et de postes de travail à travers le monde.

    D’après Stéphane Gaillard, directeur France de Red Hat (entreprise qui contribue très largement au développement du kernel Linux), le succès de Linux repose avant tout sur la fameuse licence GNU GPL qui a évité à ce système d’exploitation de souffrir d’un manque d’innovation qui serait, selon lui, le principal défaut des systèmes propriétaires.

    La naissance de “Tux” le manchot à pattes et bec jaunes…