Mot clé : Bug de l’An 2000

  • Quand l’An 2000 a fait trembler l’informatique

    S’il est un événement « marquant » de 40 ans d’histoire de l’informatique, et de l’informatisation des grandes entreprises en particulier, c’est bien le fameux « passage à l’An 2000 », autrement dit l’histoire d’un « big bug annoncé » !

    Il faut dire que lorsque l’informatique a fait ses premiers pas, elle était comme nombre de jeunes humains, un peu insouciante de son avenir ! Quel avenir d’ailleurs ? Dans les années 60 – 70, qui croyait vraiment à l’avenir de l’informatique, à part peut-être Pierre Lhermitte qui, peu avant de créer le CIGREF, écrivait, dans son livre « le Pari Informatique » : « Une circulation aisée des informations mettra un service meilleur, des décisions plus sûres, une adaptation plus rapide aux incitations et exigences du marché, à ce titre, l’informatique est une condition de croissance de l’entreprise, et, là encore l’enjeu est considérable d’autant plus qu’il se place dans un climat de concurrence plus âpre. L’informatique constituera la nouvelle frontière des économies développées dans les années à venir. La refuser, c’est accepter une décadence rapide. D’autres peuples nous dépasseront, les jeunes élites s’expatrieront, notre économie sera dominée ».

    Bill Gates, lui-même aurait déclaré, pourtant dix ans plus tard, en 1981 : « 640 Ko est suffisant pour tout le monde »… Alors, concevoir des programmes en anticipant un format de dates compatible avec le changement de millénaire qui surviendrait quelques décennies plus tard…

    De plus, dans les années 60, les capacités techniques comme la mémoire et l’entreposage des données coutaient cher et la plupart des traitements se faisaient sur des cartes perforées. De même, les langages de programmation comme le COBOL et le RPG, traitaient initialement les nombres à partir de leur représentation ASCII ou EBCDIC. Ce contexte explique aussi pourquoi les programmeurs ont codé les années sur deux chiffres seulement ! Et qu’au fil du temps, quand l’informatique a commencé à grandir, on n’a pas pensé réellement pensé à l’An 2000 !

  • Vision estivale d’un célèbre bug informatique…

    Pour beaucoup les vacances 2011 s’inscrivent déjà au rang des souvenirs. Histoire CIGREF vous propose  une transition « soft » de l’histoire de l’informatisation des entreprises (et de la société…) A partir d’un sujet ô combien sérieux qui a agité la planète informatique entière, le « bug de l’an 2000 » !

    Mais qu’est-ce qu’un bug informatique ?

    Qui s’est approché d’un ordinateur a une réponse à cette question ! 😉 Pourtant, sur le plan sémantique, le mot « bug » ne se traduit pas par « dysfonctionnement informatique »… mais par « insecte » ! Certes, le rapprochement de ces deux acceptions n’est pas flagrant. On le doit à une mathématicienne, pionnière de la programmation, Grace Hopper, l’une des quelques rarissimes femmes du monde de l’informatique. C’était en 1945, elle travaillait sur le Harvard Mark I, un « petit » ordinateur de l’époque (15 tonnes, 15 mètres de long et presque 3 mètres de haut). La machine s’affairait sur des kilomètres de cartes perforées quand soudain, un soir d’été, elle s’arrêta sans sommation !