Le jeudi 26 novembre, le Cigref organisait en ligne son colloque Sobriété numérique. Rassemblant une dizaine d’intervenants et 400 participants, le colloque avait pour objectif de présenter le nouveau rapport Cigref « Sobriété numérique : une démarche d’entreprise responsable ». C’était également l’occasion pour les membres de l’écosystème d’échanger autour de retours d’expérience et de bonnes pratiques.
Un numérique plus durable : une nécessité
« Il faut inscrire nos actions dans le respect des limites planétaires »
martèle Hervé Dumas, CTO de L’Oréal, et co-pilote du groupe de travail Cigref sur la Sobriété numérique.
Le numérique est un formidable levier de modernisation. Ce constat est d’autant plus vrai dans le contexte de crise sanitaire. Les usages sont démultipliés, notamment au sein des grandes entreprises et administrations publiques françaises, pour pouvoir assurer la continuité de l’activité. Cependant, ce numérique est aussi responsable d’émissions de gaz à effet de serre importantes : 4% au niveau mondial, avec une croissance de l’ordre de 8% par an. C’est en ce sens que Véronique Torner, Administratrice de Syntec Numérique et chargée de l’initiative Planet Tech’Care, rappelait que
« le numérique est à la fois potion et poison ». Il faut une « posologie adaptée au numérique », précise-t-elle, « et cela s’appelle la responsabilisation ».
Un numérique comme allié pour l’environnement : l’objectif du Cigref
Les membres du Cigref appellent de leurs vœux un numérique durable, responsable, et de confiance. Depuis 2009, l’association mène des travaux pour permettre au numérique de devenir notre meilleur allié environnemental. Ce colloque sur la sobriété numérique a permis de présenter les conclusions du groupe de travail co-piloté par Hervé Dumas, CTO du groupe L’Oréal, et Christophe Boutonnet, Chef de service adjoint du numérique des ministères écologie, territoires et mer, et mené en partenariat avec The Shift Project. Le colloque a permis de partager les résultats obtenus avec l’écosystème numérique, notamment via la création d’un référentiel de bonnes pratiques.
Le colloque en bref
« Les actions sont déjà en cours dans les entreprises pour diminuer l’empreinte énergétique du numérique. Les DSI ont un rôle à jouer »
précise Bernard Duverneuil, Président du Cigref, lors de l’introduction du colloque.
Cet événement, organisé par le Cigref dans le cadre de l’initiative Planet Tech’Care, a rassemblé un panel exceptionnel d’organismes publics, de leaders de la Tech et de responsables de grands comptes, toutes et tous engagés dans une démarche de sobriété numérique au sein de leurs structures. Les participants ont pu profiter de nombreux retours d’expériences concrets autour des actions déjà mises en place dans les entreprises pour initier des démarches de sobriété numérique, autour de leur valorisation, et des challenges à venir pour un usage raisonné du numérique.
Une ambition commune : relever le défi de la sobriété numérique
La conclusion du colloque tournait autour des mesures à mettre en place rapidement selon les différents intervenants dans leurs entreprises. Un mot d’ordre : Penser collectif ! C’est en mutualisant leurs efforts que les organisations arriveront à poursuivre l’objectif d’un numérique durable et responsable.
Pour progresser dans leur démarche, les entreprises et administrations ont besoin de données fiables et communes. De même, la mesure est essentielle pour évaluer et maîtriser l’empreinte du numérique : ce sera le sujet du prochain groupe de travail Cigref en partenariat avec l’INR (Institut du numérique responsable).
Vous souhaitez (re)découvrir le rapport Cigref « Sobriété numérique : une démarche d’entreprise responsable » et son référentiel de bonnes pratiques ?