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CIGREF @ CES 2016 -

IT Driven Digital Experience !

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S’il a fallu soixante ans pour électrifier la France, il n’a fallu que huit ans pour que

le concept imaginé par Steve Jobs d’un ordinateur mobile, pouvant téléphoner,

léger et autonome, couplé à un magasin d’applications, séduise la totalité de la

planète.

C’est aussi parce que l’industrie est passée d’unmodèle d’intégration verticale, qui

était la force de l’informatique des années soixante-dix à quatre-vingt-dix, avec les

exemples d’IBM ou de DEC, à un modèle de « monopoles de couches », unifié par

les techniques de l’internet, que l’on peut disposer d’une grande souplesse dans

les solutions et dans les usages.

Seul Apple, qui a toujours ignoré le CES, apporte aujourd’hui le contre-exemple,

brillant, d’un industriel qui réussit à maitriser l’ensemble de la chaine de valeur,

des matériels au système d’exploitation et aux logiciels. Cette stratégie solitaire

est payante car, même dans le segment en déclin des PC, il est le seul à progresser.

Le CES illustre bien la nouvelle structure de l’industrie. L’universalité de l’accès

renvoie les outils (PC, tablettes, hybrides, smartphones) au rang de commodités

qui ne sont plus les vedettes du CES tant la profusion de modèles et leurs capacités

analogues ne constituent plus un facteur de choix essentiel.

Alors que mondialement le marché des PC est en décroissance continue (-10%

encore en 2015), les nouvelles générations de smartphones sont jugées peu

innovantes et ne s’estiment que par la taille de leurs écrans dans un marché où

les positions des constructeurs sont figées, les clients démontrant une grande

fidélité à leur marque.

C’est parce que la simplicité de ce modèle a convaincu les utilisateurs

d’y adhérer sans réserve qu’aujourd’hui desmilliards de smartphones,

de tous prix, peuvent accéder à des millions d’applications, gratuites

ou très peu coûteuses, couvrant presque toutes les situations, tous

les besoins, tous les désirs.

Le smartphone (dont on ne peut plus vraiment dire qu’il est un

« téléphone », même intelligent, tant la partie communication vocale

s’est marginalisée pour ne représenter plus que 15% des usages)

est devenu la porte d’entrée incontournable de toute application

numérique. Il s’en est vendu 1,4 milliard en 2015.

C’est cetteuniversalité, garantieparunestandardisationdes interfaces

et l’interopérabilité des techniques, qui confère sa pertinence au

smartphone, couplé à un foisonnement d’applications.

Une nouvelle structure industrielle qui se développe

autour des plateformes