Les référentiels, un outil clé pour le management des SI
Le management et la gouvernance d’une Direction des Systèmes d’Information (DSI) ne peut plus se concevoir aujourd’hui sans recours à un ou plusieurs référentiels techniques ou de management (production avec ITIL, gouvernance avec COBIT, sécurité avec ISO 27000, ISO 9001, RH, coûts, gestion de projets …). Ces référentiels, internes ou inspirés du marché, favorisent la diffusion des bonnes pratiques au sein de l’entreprise, l’amélioration continue, l’homogénéité des processus et contribue à la professionnalisation des services délivrés.
Quels sont les principaux référentiels utilisés ?
D’après l’enquête menée par le CIGREF auprès d’un panel de membres, les trois référentiels les plus cités sont ITIL pour la production, ISO 27001 pour la sécurité et la nomenclature RH des emplois métiers du CIGREF. Viennent ensuite les référentiels de gouvernance (COBIT), de développement (CMMI), de gestion de projet (PMBook), de qualité (ISO 9001) et de suivi des coûts (Benchmarking des coûts). Les trois référentiels les moins utilisés, d’après cette enquête, sont pour l’instant TOGAF pour l’architecture d’entreprise, Prince 2 pour la gestion de projet et eSCM pour la gestion de la relation clients-fournisseurs. Deux d’entre eux (TOGAF et eSCM) sont assez récents, ce qui explique sans doute leur faible taux de citation et d’utilisation. Il est probable que ces 2 référentiels se développent en termes d’usages dans les prochaines années.
L’important ce n’est pas le référentiel, mais la finalité et l’usage de celui-ci.
Ce rapport ne s’intéresse pas tant au contenu précis des référentiels qu’à l’usage qui en est fait au sein des grandes entreprises. Il recense ainsi les principaux référentiels utilisés au sein des DSI des grandes entreprises. Il s’intéresse également au cycle de vie et à la mise en œuvre opérationnelle de ces référentiels, de la phase d’initialisation jusqu’à la mesure finale de leur utilisation.
Les 10 commandements d’une démarche Référentiel
- Les référentiels sont de bons esclaves mais de mauvais maîtres. La démarche de référentiel doit répondre à un certain pragmatisme.
- Le référentiel doit être avant tout « reconnu » (notion de standard et de référence).
- La démarche managériale est aussi importante que la finalité.
- Le référentiel, qu’il soit obligatoire ou facultatif, doit garder une valeur d’usage.
- La traduction de la démarche de référentiel en enjeux métiers permet de masquer le référentiel.
- Les référentiels doivent s’inscrire dans les processus de l’entreprise (et ceux de la DSI).
- La mise en place d’un référentiel doit se gérer comme un projet (définition d’objectifs pour les managers, déploiement sur un site pilote).
- La conduite du changement ne se réduit pas à la formation.
- Rendre visibles les bons et mauvais élèves peut parfois s’avérer efficace.
- Les indicateurs de mesure d’usage permettent d’objectiver la subjectivité
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