#SAM – Six ans après une première publication explicitant les missions du Software Asset Management (SAM) – alors discipline naissante – et les bénéfices pour les organisations de la gestion de leurs actifs logiciels, le Cigref dresse un panorama actualisé de la fonction SAM auprès de ses membres, à la lumière des enjeux liés au cloud qui bouscule la fonction et les entreprises.
English version :
[Cigref Report] SAM : From software asset management to services optimisation
Poussée par le durcissement des relations commerciales avec les éditeurs de logiciels et les montants financiers en jeu, la progression du SAM en entreprise est sans appel. L’enquête Cigref révèle toutefois des situations contrastées : il y a autant de manières de gérer ses actifs logiciels que d’entreprises, même si des tendances communes se dessinent autour des ressources allouées (budget et ETP), des missions socles, de l’outillage et du mode d’organisation. L’investissement consenti est à la mesure du risque et du coût que représentent les solutions logicielles, applicatives et cloud dans les budgets des Directions SI et des Directions métiers.
Une prise de conscience tardive d’une fonction nécessaire
Pour autant, une part significative d’entreprises et d’administrations se lancent « seulement » maintenant dans la structuration d’une fonction SAM. Ce constat rend d’autant plus utile les démarches de capitalisation et de partage des expériences et des bonnes pratiques s’agissant des process, des organisations, des outils, etc.
L’écosystème d’acteurs (ESN, cabinets, distributeurs, indépendants, éditeurs SAM et SLO) et leurs offres de produits et services destinées à accompagner la professionnalisation des entreprises sur cette fonction se sont aussi largement consolidés et étoffés. Acteurs généralistes et spécialistes (ou pure players) se sont organisés sur ce marché pour couvrir la palette des besoins en services des entreprises.
Quel que soit son niveau de maturité, son modèle et ses ressources, la fonction SAM doit intégrer la bascule progressive des infrastructures on premise vers des offres cloud et, comme toutes les fonctions supports, démontrer son efficience et sa contribution à la performance de l’entreprise.
Dépasser l’approche défensive face aux éditeurs
S’il est admis que le SAM puisse être un centre de coûts dans les premiers mois d’installation (investissement dans des prestations de conseil et d’outillage, inventaires de conformité révélateurs de risques à provisionner, etc.), il est attendu du SAM la capacité à dépasser l’approche défensive face aux éditeurs (gestion a posteriori des audits) pour entrer dans une véritable démarche d’optimisation du parc logiciel et applicatif, en phase avec la stratégie Groupe (développements internes, open source, virage cloud, etc.). A ce titre le rattachement direct à la DSI Groupe de bon nombre de fonctions SAM est révélateur.
Ce rapport attire enfin l’attention sur la courbe de maturité de la fonction et donc des équipes, et l’enjeu d’attractivité et de renouvellement des compétences, en interne comme en externe. Comme pour beaucoup d’autres métiers de l’IT, il est indispensable que la filière (clients et partenaires) s’organise et que les acteurs s’allient pour former et attirer les talents.
Le Cigref tient à présenter ses sincères remerciements aux participants du groupe de travail et à la société Elée qui nous a accompagné, pour le partage de leurs expériences et expertises, ainsi qu’aux entreprises et administrations membres du Cigref ayant accepté de participer à l’enquête « SAM et cloud management » qui alimente abondamment le rapport.