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Ecologie de la connaissance et innovation ouverte

innovation-connaissancesL’influence des technologies de l’information sur la performance des entreprises

Etude-ISD-CIGREFLes technologies de l’information et les communautés virtuelles ont changé la manière de gérer les connaissances et de créer de l’innovation. De nombreuses entreprises exploitent des plates-formes ouvertes sur Internet pour accroître leur créativité. Des études ont montré que la gestion des connaissances pouvait améliorer la créativité, et que celle-ci pouvait, à son tour, améliorer la performance d’une organisation, mais aussi son agilité.

L’écologie est la science consistant à analyser les relations entre les différents membres d’une communauté et leurs interactions avec l’environnement. L’écologie de la connaissance combine donc des communautés de connaissances (les différentes types de connaissances détenues par des services ou des employés), des ressources organisationnelles (le personnel, les processus, la structure, la culture) et l’environnement externe (politique, économique, industriel, sociétal, technique).

C’est le thème de l’étude « KEOI » : Knowledge Ecology and Open Innovation Adoption
(How Information Technologies Affect the Knowledge Ecology and Their Adoption of Open Innovation: A Multinational Study) menée dans le cadre de la seconde vague de projets de recherche du Programme International ISD.

EssentielsB-KEOI

Ce projet a été coordonné par le Professeur Ting-Peng Liang, professeur en systèmes d’information à l’Université Nationale Chengshi (Taiwan).

L’innovation ouverte, levier privilégié du partage de connaissances

L’évolution de la connaissance constitue un facteur important dans l’adoption de l’innovation ouverte. Deux grands types de facteurs motivent cette évolution : les pressions internes et externes, notamment la compétition.

  • Dans le cas d’une évolution provoquée par des facteurs internes, les chercheurs parlent de stratégies de mutation des connaissances. Les nouvelles connaissances sont créées à partir des connaissances existantes, les changements provenant de forces internes comme les services de R&D.
  • Dans le cas d’une évolution déclenchée par des facteurs externes, les chercheurs parlent de stratégies de croisement des connaissances. Il s’agit alors d’acquérir des connaissances externes (expertise d’un consultant, achat d’un brevet…) et de les assimiler aux connaissances existantes.

L’innovation ouverte inclut l’innovation issue des utilisateurs, l’innovation cumulative, l’échange de savoir-faire, l’innovation de masse et l’innovation distribuée. Cette idée s’inscrit dans un contexte où le lien entre une entreprise et son environnement est devenu plus perméable, et les innovations peuvent plus facilement être transférées de l’extérieur vers l’intérieur, et réciproquement. De la même façon, elle suppose que, dans un monde où la connaissance est largement distribuée, une entreprise ne peut plus se reposer uniquement sur sa propre recherche. Cette idée est renforcée par les tendances récentes autour des réseaux sociaux et du « savoir des foules ». Internet permet d’accéder à des sources de connaissances virtuellement illimitées pour la conception des produits, la R&D, les services aux clients et bien d’autres aspects.

Le rôle positif des technologies de l’information

Les technologies de l’information renforcent à la fois l’intensité et la diversité des connaissances. Dans des travaux précédents, les auteurs de cette étude ont mis en évidence qu’une augmentation en intensité des connaissances améliorait la performance moyenne des entreprises, tandis qu’une hausse de la diversité des savoirs réduisait les écarts de performance.

Constat des chercheurs à partir de plusieurs études de cas

  • les capacités du système d’information ont un effet positif sur la gestion des connaissances, tant sur le plan de la diversité que des interactions et de la collaboration ;
  • les organisations avec un haut niveau d’interactions et de collaboration sont plus avancées dans la mise en œuvre de démarches d’innovations ouvertes ;
  • cet effet est plus fort sur l’innovation ouverte entrante que sortante ;
  • le niveau d’innovation ouverte influence positivement la performance et que cette influence est trois fois plus forte dans le cas d’une innovation ouverte entrante que sortante.

Présentation initiale du projet « KEOI »

Professeur Ting-Peng Liang

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Les autres membres de l’équipe de recherche

  • Dr L.G. Pee, Docteur en systèmes d’information de l’Université Nationale de Singapour, maître de conférences au Tokyo Institute of Technology.
  • Dr. Deng Neng Chen, professeur associé au département de management des systèmes d’information et directeur du centre informatique de la National Pingtung University of Science and Technology à Taiwan.
  • Dr Lihua Huang, professeur au département Systèmes d’information et management de l’information, vice-doyenne de l’école de management de l’Université Fudan (Chine).

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