Le Président du Cigref, Bernard Duverneuil, les administrateurs de l’association et l’équipe des permanents, ont la tristesse de faire part du décès de Monsieur Jean-François Pépin, le lundi 26 juillet 2021, à l’âge de 69 ans, à Longeville-sur-Mer où il résidait.
Jean-François Pépin a été Délégué général du Cigref de 2001 à 2016. Après avoir passé le flambeau à son successeur, Henri d’Agrain, il fut nommé Conseiller du Président du Cigref jusqu’en juillet 2017.
Jean-François disparaît alors que la France célèbre les 120 ans de la loi relative au contrat d’association dite « loi 1901 », à laquelle il était si attaché. En effet, très tôt engagé dans les mouvements associatifs, Jean-François avait dirigé successivement l’Automobile club de l’Ouest, l’Automobile club de France et la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, avant de prendre la direction de la délégation générale du Cigref. Il avait développé une vision particulièrement structurée de l’engagement associatif, tant sur la place des associations dans la vie de la cité, que sur leur gouvernance. Cette haute idée, il aimait la partager et la faire vivre concrètement dans les associations qu’il dirigeait. Il aimait rappeler que les associations sont des actrices majeures du fonctionnement de la société française. Il avait une conscience aiguë de leur action si nécessaire pour corriger les tendances à l’individualisme des sociétés démocratiques et libérales.
Jean-François avait par ailleurs cultivé un intérêt passionné pour les questions de défense, de sécurité, d’intelligence économique et de maîtrise des risques. Très tôt conscient de l’importance de l’information et de sa maîtrise pour le management d’une entreprise, il avait engagé le Cigref dans un cycle de réflexion sur les pratiques managériales dans l’entreprise numérique et leur impact sur l’évolution de l’intelligence économique. Dans le cadre des travaux “Cigref 2020”, il avait publié ses réflexions sur ce thème sous le titre “L’Intelligence Economique d’Entreprise au défi du numérique.” En matière de sécurité, il aimait rappeler que “tout dirigeant est responsable de ce qu’il choisit d’ignorer”. C’est au titre de cet intérêt pour ces enjeux qu’il s’était engagé bénévolement depuis 2017 auprès du Préfet de Vendée comme Conseiller de défense et de sécurité.
Homme pudique, cultivant la discrétion sur sa vie personnelle, attaché à préserver l’intimité de sa vie familiale, Jean-François avait un jardin secret. Il était organiste et collectionnait les instruments à clavier. Alors qu’en 2017 il s’était installé définitivement en Vendée avec son épouse, il fit don d’un rare harmonium à l’école de musique de Luçon, espérant qu’un tel instrument puisse donner l’envie de le pratiquer et de devenir organiste.
Au-delà du Cigref et des membres de l’association, c’est tout l’écosystème du numérique qui a bien connu Jean-François et qui s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches, à la stupeur que sa brutale disparition n’a pas manqué de provoquer chez tout ceux qui le connaissaient. C’est au nom de ses nombreux amis que nous adressons à son épouse Renée-Colette, à son fils Mathieu, à sa famille et à ses proches, toutes nos condoléances et nos très amicales pensées qui les accompagneront au moment où Jean-François rejoindra sa dernière demeure dans cette terre vendéenne qui l’avait vu naître.
