Nouvelles pratiques de développement Low Code / No Code : Libérer la valeur en maîtrisant les risques

15 décembre 2022 | ACTUALITÉS, Communiqués, Publications du Cigref

Le Cigref publie, sous forme de rapport, le résultat des travaux de son groupe de travail sur le thème « Low Code / No Code », piloté par Claire WAAST-RICHARD, Directrice Data et Numérique chez Enedis. Comment partager avec les métiers les biais ou les zones d’ombre des pratiques Low code / No code qui ne nécessitent, à première vue, aucune connaissance en développement ? Comment organiser, animer et accompagner leur déploiement dans les métiers en garantissant le bon niveau de sécurité et un support technique optimum ? Les approches Low code / No code sont de véritables opportunités, y compris pour la DSI elle-même à condition de standardiser ces pratiques. Suivant les stratégies adoptées, les plateformes Low code / No code pourront se révéler être une opportunité de performance business et d’innovation, mais aussi être le vecteur d’une transformation culturelle des organisations.

Si les plateformes Low code et No code ne sont pas une nouveauté dans les grandes organisations, leur attractivité auprès des équipes ne cesse de grandir ces dernières années, notamment car certaines d’entre-elles sont proposées « gratuitement » et parfois sans contrainte d’accès avec des offres en bundle. Le marché des offres se développe et les couvertures fonctionnelles sont de plus en plus complètes allant de la mise en place de workflow jusqu’au traitement de données en passant par le développement d’applications ou d’applications web. Avec peu de code (“low code”) ou pas de code (“no code”) ces offres séduisent de plus en plus les métiers qui les utilisent pour répondre à un besoin spécifique d’autonomie ou de rapidité d’exécution. Elles séduisent aussi des développeurs « professionnels » qui, grâce à l’automatisation ou l’abstraction des tâches purement techniques que permettent notamment les plateformes Low code, vont pouvoir se concentrer davantage sur l’aspect fonctionnel des applications. Entre souplesse, rapidité de développement et de mise en production et un coût qui (en première approximation) parait réduit, ces plateformes semblent offrir une réponse à l’engorgement des demandes de conception de petites applications, auquel font face de nombreuses organisations, faute de temps et de moyens.

Force est de constater, cependant, que ces plateformes, malgré toutes les opportunités qu’elles promettent, viennent parfois renforcer le « shadow IT », c’est-à-dire le développement de solutions numériques sans implication de la DSI, ce qui est à la fois problématique sur le plan de la gouvernance et risqué en termes de sécurité des systèmes informatiques. Ces approches shadow IT poseront immanquablement des problèmes d’exploitabilité, de maintenabilité, de sécurité, de redondance applicative, et même de coût sur des applications métiers « simples » développées en Low code / No code. Ces dernières peuvent devenir très complexes voire critiques au fil du temps, et in fine coûter plus cher qu’une application développée plus classiquement.

Le shadow IT est une réalité que le Low code / No code peut en effet accentuer s’il n’est pas encadré. La mise en place d’une gouvernance claire et d’un accompagnement au plus près des métiers sont des étapes qui paraissent incontournables pour réussir un déploiement maitrisé de ces plateformes, d’autant que selon une étude de Gartner, « il y aura quatre fois plus de citizen developers que de développeurs professionnels en 2023 […] et les professionnels (de l’IT) ne seront plus assez nombreux pour répondre aux besoins des entreprises. »[1]

Les DSI ont pris conscience de ces éléments. Mais, en pratique, comment partager avec les métiers les biais ou les zones d’ombre des pratiques Low code / No code qui ne nécessitent, à première vue, aucune connaissance en développement ? Comment organiser, animer et accompagner le déploiement de ces pratiques dans les métiers en garantissant le bon niveau de sécurité et un support technique optimum ?

Dans un contexte où la demande de conception d’applications en interne ne cesse de croître, la démocratisation de ces usages Low code ou No code serait-elle une réponse à la transformation numérique des métiers ?


[1] https://www.lemagit.fr/actualites/252490733/Low-code-no-code-les-geants-du-cloud-bousculent-les-lignes-du-marche

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