Maladies bactériennes et cyberattaques, même combat ?
Contribution de Nicolas Arpagian, Directeur scientifique du cycle « Sécurité numérique », créé en partenariat avec le CIGREF à l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), et auteur de « La Cybersécurité » (Coll. Que Sais-Je ?, Presses Universitaires de France).
Subir une cyberattaque n’est pas a priori une situation honteuse !
D’une part, parce que l’on peut être atteint à l’occasion d’une campagne de piratage de grande ampleur. Au même titre que des dizaines de milliers d’ordinateurs, le vôtre sera contaminé par un logiciel malveillant disséminé en masse. Sans que son émetteur n’ait établi avec précision la liste de ses victimes. Il cherchait par exemple, à s’approprier à grande échelle des données personnelles ou bancaires, voire à prendre le contrôle à distance de la puissance de calcul de quantités de machines afin de mener ultérieurement des opérations de déni de service. « Nothing personal » dirait-on outre-Manche. Et vous voilà alors rendu au statut de victime collatérale de cette cyberguerre qui s’annonce.