En 2020, le Cigref fête ses 50 ans, cinquante années au service de ses membres et de leurs transformations numériques successives. Et entre dans une nouvelle ère, celle de l’âge de raison, pour un numérique durable, responsable et de confiance !
Depuis le passage de la mécanographie aux ordinateurs pour la gestion des bulletins de salaire jusqu’aux prémisses de l’ère du quantique, le Cigref a rassemblé ses membres autour de ces sujets afin d’échanger et publier des rapports partagés avec tous, écosystème, écoles et universités, et grand public.
La genèse du Cigref
C’est à la suite d’un voyage en 1968 aux États-Unis de Pierre Lhermitte, alors conseiller du Président de la Société Générale, que l’idée de la création du Cigref va naître. Pierre Lhermitte est mandaté par le Conseil Économique et Social, pour « étudier l’état le plus avancé et le plus développé à la fois de l’électronique mise au service de l’information, que l’on appelle dans ce cas informatique ». Il revient convaincu que l’informatique de gestion va se développer et va transformer l’entreprise … et la société. A la suite de ce voyage, Pierre Lhermitte rend un rapport sur les « Conséquences prévisibles du développement de l’automatisation de la gestion des entreprises », adopté en décembre 1967 et publié en 1968 sous le titre « Le Pari informatique ». Pour sensibiliser les dirigeants et partager ses convictions sur l’importance à venir de cette informatique, Pierre Lhermitte rassemble Ithier de Roquemaurel, Président d’Hachette, Georges Tattevin, Président du Groupe Drouot, et Pierre Bouchaud-Ayral, Directeur à Saint-Gobain-Pont-à-Mousson autour de la création d’une association. C’est ainsi que les statuts du « Club informatique des grandes entreprises françaises – Cigref » ont été déposés à la Préfecture de Police de Paris, le 5 août 1970.
Une double ambition
Depuis 50 ans, le Cigref maintient donc la double ambition de Pierre Lhermitte : organiser, animer, synthétiser et diffuser la pensée collective de ses membres sur leurs principaux enjeux numériques, d’une part ; et entretenir une relation avec leurs grands fournisseurs afin de traiter collectivement les difficultés rencontrées, d’autre part. Cette double dimension est toujours au cœur des activités du Cigref.
Cloud de confiance, sobriété numérique, évolution des stratégies télécoms et réseaux, servicisation du SI, Edge computing, pilotage de la dette technique et de l’obsolescence IT, accompagnement du business en Chine, valeur d’usage et avenir des suites collaboratives, voilà en effet les principaux thèmes que nous développons cette année dans le cadre des groupes de travail organisés pour nos membres. Par ailleurs, les travaux relatifs aux relations avec les principaux fournisseurs vont se poursuivre.
Une démarche stratégique renouvelée
Un anniversaire, pour un organisme comme le Cigref, n’a de sens que s’il sert l’avenir. Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Les défis que les membres du Cigref auront à relever, dans la période qui s’ouvre, sont en effet nombreux et variés, et les travaux d’intelligence collective que nous animons ont pour ambition d’apporter des réponses, au moins partiellement, aux préoccupations des grandes entreprises et administrations publiques françaises sur leurs enjeux numériques.
Le Cigref va saisir l’opportunité de l’année 2020, et de ce cinquantième anniversaire, pour s’engager dans une nouvelle dynamique prospective, entretenue par une démarche stratégique renouvelée. Son ambition est double, et n’est pas moins élevée que celle de ses prédécesseurs : faire entrer le numérique dans l’âge de raison, et construire collectivement, au cours des cinquante prochaines années, un numérique durable, responsable et de confiance.