…le livre en version numérique gratuite
L’ouvrage référence « L’Entreprise Numérique, quelles stratégies pour 2015 ? », publié par le CIGREF en 2010, est maintenant disponible sous forme d’ebook gratuit !
A l’aube de l’ère numérique, cet ouvrage avait déjà anticipé que « …c’est bien l’ensemble de l’entreprise qui doit être connectée à son environnement, ses activités et ses processus, mais aussi ses femmes et ses hommes. Le numérique permet à l’entreprise de s’étendre vers son écosystème et la société numérique exige de l’entreprise qu’elle s’ouvre. Cette double dynamique doit se faire de manière cohérente et efficiente grâce aux systèmes d’information qui ancrent et élargissent les processus de l’organisation ».
Ce livre s’est inscrit dans la stratégie prospective du CIGREF pour inciter les dirigeants d’entreprises à une réflexion sur l’entreprise dans le monde numérique, les inciter à développer des stratégies numériques ambitieuses…
« …s’il faut faciliter une compréhension partagée du concept « d’entreprise numérique », il est urgent de proposer aux dirigeants de nos entreprises une grille de lecture pour les inciter à engager leurs équipes, avec ambition, dans l’économie numérique. C’est l’intention de ce document et la raison d’être du CIGREF.
Avant de poursuivre cet avant-propos avec une synthèse des messages principaux de cet ouvrage, je tiens à préciser une règle de lecture essentielle. J’ai regroupé ici beaucoup des idées et des tendances qui sont aujourd’hui au cœur du développement des systèmes d’information et du numérique. Ce panorama général n’est pas exhaustif et ne vise pas à développer chaque sujet ou à fournir des réponses élaborées. Sa vocation est avant tout d’ouvrir des portes, d’inciter tous les acteurs à contribuer et d’illustrer l’importance d’une cohérence pluridisciplinaire. Le contenu synthétique de chaque partie est souvent issu des travaux du CIGREF et des objectifs du programme de la Fondation CIGREF ».
Bruno Ménard, qui fut Président du CIGREF d’octobre 2008 à octobre 2011
Cet ouvrage fait l’objet d’une version anglaise enrichie publiée sous forme d’ebook, également proposé gratuitement : « The New Path to Digital Business, Corporate Strategies and Cultures ».
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Au sommaire de l’Entreprise Numérique
- Prologue
- Quarante années d’informatisation des entreprises
- Le contexte économique
- Le choix du terme « entreprise numérique »
- Le modèle d’affaires de l’entreprise numérique
- Les clients numériques
- La distribution et le marketing numériques
- Les activités numériques
- Les ressources numériques
- Les partenaires de l’entreprise numérique
- Les risques numériques
- La culture numérique
- L’innovation dans l’entreprise numérique
- La responsabilité sociétale de l’entreprise numérique
- La gestion du changement : vers l’entreprise numérique
- La stratégie numérique
- Les dirigeants de l’entreprise numérique
- Les enjeux et l’urgence : incitation à l’action
Chapitres téléchargeables individuellement.
Bel ouvrage de qualité, dans sa rédaction, merci pour ce partage, mais …. .
Mais je reste un peu déçu des sujets évoqués qui restent assez communs et déjà souvent abordés aujourd’hui (usages, transformation, nouvelles organisations, ouverture des frontières, mobilité, BYOD/S, …). Tout n’est pas encore en place, car cela prend du temps, mais entre dans le domaine du court terme, 2015 en informatique, c’est du moyen terme.
Surtout qu’il y a peu de choses qui remettent en cause des modèles de DSI qui restent encore (souvent sans en avoir le choix) sur du pilotage d’infrastructures, ou pire encore engluées dans leurs méthodes et systèmes techniquement compliqués, freinant ainsi un potentiel besoin d’agilité de l’entreprise.
Pareil, peu de choses concernant le monde du document, une faiblesse des DSI qui ont du mal à aborder une information car nécessitant une réflexion systémique plus qu’analytique. Le « content » est de l’information, même si cela n’est pas de la donnée, bon sang qu’est ce qu’il y en a !et cela ne va pas s’arrêter.
Il serait (et peut être cela est-il prévu très rapidement ?) fort intéressant de modéliser de façon simple les différentes formes de DSI qui peuvent exister aujourd’hui (Infrastructure, informatique, et .. information), celle qui ont le potentiel, et la légitimité de s’assoir à un ComEx, et les autres.
Celles qui ont compris les enjeux du cloud et se transforment en centres d’offres réactifs, et celle qui se verrouillent dans leurs craintes du monde extérieur.
Ne jetons pas la pierre, celles dont la DG les appuient, et celles qui croupissent dans un coin.
Et surtout celle qui hébergent, demandent et appuient la mise en place d’entités qui vont permettre à l’organisation de considérer le flux information avec la même force que le flux financier, RH, … . Organisation de type gouvernance de l’information qui sera sûrement rattachée à terme à une DG et deviendra un vrai interlocuteur de ces DSI en quête de ces fameuses « MOA » (qui soit dit en passant n’ont souvent pas la possibilité d’exister)
Dans quelle mesure cette belle institution qu’est le CIGREF, ne pourrait pas nous dessiner un VRAI catalogue des DSI du FUTUR, avec chacune des stratégies de développements possibles ?
Soit au risque de déplaire, mais soit aussi, avec une opportunité de répondre à de grosses attentes de changement.
D’ailleurs, ne sommes-nous pas dans une phase de transformation ?
Je reste sur ma faim.
@Jean-Pascal Perrein : si vous avez raison de remarquer que le rôle des DSI va devoir évoluer dans le monde numérique, ce que j’ai lu dans l’article “tout le monde veut comprendre le monde numérique” http://www.fondation-cigref.org/tout-le-monde-veut-comprendre-le-monde-numerique/, par contre j’ai personnellement lu le livre papier Entreprise Numérique dès sa parution en décembre 2010… et à l’époque ! oui on peut dire “à l’époque” ! parce qu’en 3 ans désormais ça bouge vite ! (l’accéluction http://www.fondation-cigref.org/publications-numeriques/acceluction/) ce livre a marqué un signal précurseur.
Un signal justement pour prévenir l’entreprise et ses dirigeants que les stratégies d’entreprises devaient évoluer. Le CIGREF a certainement été un des premiers à dire avec ce livre ce que tout le monde répète maintenant…
@Jean-Pascal Perrein et @Valentin : moi aussi j’ai eu ce livre dès sa sortie et je l’ai effectivement trouvé anticipateur ! C’est bien de le rendre maintenant accessible à tous gratuitement, ça permet déjà une bonne prise de recul sur le monde numérique pour ceux qui ne l’avaient pas lu !
En lisant ce livre aujourd’hui dans sa version numérique (je ne l’ai pas eu en tant que livre quand il est paru en 2010), je trouve déjà que c’est une très bonne initiative de le rendre ainsi accessible à tous gratuitement. Merci au Cigref.
Robert a raison, ça permet de prendre du recul si on se replace dans le contexte d’il y a 3 ans. Et même si les technos et les usages ont déjà pas mal évolué, ce qui reste toujours d’actualité il me semble, c’est la réelle nécessité pour l’entreprise à travers la prise de conscience de ses dirigeants, de faire évoluer ses business models. Et pour ça, il me semble que les DSI sont/devraient être les premiers impliqués. On voit que certains le sont déjà quand on lit ici un des billets précédents : les DSI qui font avancer le numérique en France : https://www.cigref.fr/archives/entreprises-et-cultures-numeriques/les-dsi-qui-font-avancer-le-numerique-en-france/
Ce sont déjà ces “DSI du futur” dont parle Jean-Pascal, et ils devraient faire école !
@Valentin, Oui en 2010, il y avait un peu de fraicheur et de pertinence, vrai, et l’exercice n’est jamais facile. Néanmoins, même en 2010, cela restait “sans risque” ;-).
Mais c’est clair, il faut des signaux pour “prévenir l’entreprise et ses dirigeants que les stratégies d’entreprises devaient évoluer”, je pense qu’aujourd’hui il faut se mouiller un peu plus pour que ces signaux soient forts.
@Thomas, je suis d’accord, toutes les initiatives de diffusion de points de vue influençant et accompagnant une transformation nécessaire me parait être saines et surtout nécessaires ! –
Et en parlant de nouveau business model, j’en profite pour vous offrir ce lien sur un livre blanc gratuit de qualité et récent : http://www.gouvInf.org (voir en bas pour le téléchargement). Une nouvelle version va paraitre début mars de plus de 100 pages et parlera justement de « transformation numérique », à travers une vue de gouvernance de l’information de la bouche de 20 participants venant d’entreprises de renoms.
Gouvernance de l’information non de l’IT ou des SI ou des données, et qui de plus est un sujet que le Cigref ne traite que peu, voir pas, c’est fort dommage et surprenant, et sujet aussi que les DSI semblent bouder (de retour de l’enquête auprès de plus de 1200 participants sur laquelle s’appuie le livre). Gratuitement bien entendu car avec aussi un souhait de faire passer un message fort : la transformation numérique est aussi dans le partage et l’apport de contenu avant de faire passer le côté financier.
Pour revenir @Thomas aux « DSI qui font avancer le numérique ». Paradoxalement, les DSI peuvent être un fer de lance ou un boulet (désolé pour le terme). Certains, comme vous l’évoquez, en dehors d’un contexte politique, nécessaire, vont booster des décisions globalement bénéfiques pour l’ensemble du tissu économique. Un grand bravo car il faut de l’énergie et du courage pour, se mettre en avant sur des idées innovantes et précurseurs pour le futur.
– Mais combien sont-ils pour bouger le système ? 1%, moins ?
– Et quelle ouverture ont-ils pour ne pas rester entre eux, et entrainer les autres ?
– Et comment relayer leurs énergies, qui ne durera pas éternellement ?
– Et pour finir, cela a-t-il vraiment un sens de dire que le numérique n’est encore que du domaine des DSI ? – Qui doit être impliqué ? La DG, bien sûr, le marketing pourquoi pas, d’autres entités qui commencent à exister, il y a-t-il une perte de pouvoir probable pour les DSI ou au contraire des opportunités, pour les plus réactives … ?
Sujet pas évident, mais passionnant et primordial, non ?
@Jean-Pascal, Valentin,
Dans mon souvenir, cet ouvrage avait été remis aux heureux invités à la réception des 40 ans du CIGREF à la BnF .
Depuis les résultats des premières “vagues” des travaux de la Fondation CIGREF ont été restitués.
On attend donc avec impatience le prochain ouvrage, qui intègrera très certainement ces travaux.
@Jean-Pascal : qui a dit que le numérique n’est encore que du domaine des DSI ? Je ne trouve pas ça ni dans l’ebook en question ni dans les billets lus sur ce site, ou c’est que ça m’aura échappé ! Au contraire, j’ai lu à maintes reprises que les DSI se décarcassent pour impliquer tous les dirigeants et les directions métiers en particulier.
Vous dites des DSI “combien sont-ils pour bouger le système 1% ? Moins ?”
Peut-être que vous avez un vécu négatif avec votre DSI ! Dans ma boite en tout cas, la DSI a fait un questionnaire concernant la mobilité et l’usage de nos devices perso, pour savoir qui, comment, pourquoi… je trouve ça très appréciable.
Vous parlez aussi de “peur de perte de pouvoir” qu’auraient les DSI… Là encore, on lit le contraire sur ce site notamment ! et ça parait un débat d’arrière garde venu du “temps de l’informatique”. On imagine plutôt que l’évolution du rôle du DSI est plutôt valorisante pour cette fonction avec le numérique.
@Vincent,
Bien sûr les DSI bougent, et avec pleins de bonnes initiatives. Et loin de moi de vouloir leurs jeter la pierre. Le positionnement d’une DSI est dépendante de beaucoup de facteurs : Sa direction d’abord, son secteur d’activité, ses ressources, … . Cela n’est pas simple.
Il est juste question de culture qui reste encore malheureusement “d’arrière garde” justement. Je le constate régulièrement, sortir des technologies pour aborder des sujets “d’avant garde” est juste un superbe challenge car le sujet n’est pas “pragmatique” ou physiquement palpable ou démontrable ou formalisable à travers une équation analytique. Ok, c’est certain des systèmes techniques ne se pilotent pas au feeling. Mais un bateau a besoin de savoir où il « peut » aller, et imaginer plusieurs options en se projetant dans l’avenir. Ne pas le faire est un gigantesque frein car synonyme d’inertie, alors que l’organisation a besoin d’agilité. D’où le premier message, critique d’une vision un peu timide pour des experts de la techno, même si cela date de quelques années.
Le 1% (subjectif bien sûr ;-)) concerne des DSI visionnaire, ces rares qui savent se projeter dans un avenir hypothétique tout en gardant les pieds sur terre. Et non ce n’est pas simple.
Lancer un questionnaire sur la mobilité et le BYOD, c’est top, c’est un premier pas. Tous ne le font pas, ou certain le feront lorsqu’ils seront obligé de le faire.