Ethique et Systèmes d’Information à l’étude

ethique-et-SILes objectifs de la journée de recherche organisée par la MIAGE de Bordeaux sur le thème « éthique et système d’information », sont de « dégager d’éventuels futurs thèmes de recherche et de développer des collaborations transdisciplinaires entre chercheurs bordelais ou au niveau national ».

Quatre thématiques, aujourd’hui fortement impactées par la notion d’éthique, sont au menu des tables rondes :

  • vie privée
  • vie professionnelle
  • intelligence artificielle et paradoxe relationnel
  • gouvernance des systèmes d’information

Gouvernance de l’éthique pour les SI

C’est sur ce thème particulièrement prégnant pour « l’entreprise numérique », qu’intervient Georges Epinette, Vice-président du CIGREF et DOSIP du Mouvement des Mousquetaires aux côtés de Lyse Langlois (Université Laval), Valérie Villafranca (Accenture) et Oihab Allal-Cherif (Kedge Business School). 

G-EpinetteAprès une tentative de définition de l’éthique, Georges Epinette aborde la place de la gouvernance institutionnelle et les interactions éthiques liées à l’évolution et à la transformation du business. Ce qui pose le problème de la Culture d’Entreprise sur le temps long en résonance avec la Culture Numérique : culture qui doit éviter de confondre finalités et moyens.

Mais l’impératif économique, à travers les notions de performance et de progrès, peuvent entrer en friction avec l’éthique. Dans ces conditions, comment les Systèmes d’Information peuvent-ils tirer leur épingle du jeu ? D’autant que, dans les revues académiques, les notions d’alignement semblent toutes attachées à la Gouvernance d’Activité. Georges Epinette s’attache enfin aux parties prenantes des SI, à travers le capital humain et relationnel, afin de dégager quelques bonnes pratiques aptes à rendre effectif l’éthique au sein de la DSI.

« Ce n’est pas dire qu’il faut dire, mais faire qu’il faut faire » ! Cet adage douarneniste résume bien ce qui se passe parfois dans les entreprises : un écart entre l’intention et les faits. Toute entreprise digne de ce nom se bâtit sur un projet qui privilégie l’exploration avant l’exploitation. Elle repose sur ces éléments :

  • Les valeurs et la vision : qui aboutissent à la culture d’entreprise et à la Gouvernance Institutionnelle
  • La Stratégie et la tactique, normalement consubstantielles aux items précédents, et qui relèvent de la Gouvernance d’activité et donc de l’exécutif.

Or, sans corde de rappel, comme un « Comité d’éthique » capable de se prononcer sur la validité des stratégies mises en œuvre, les dérives sont inévitables et font que le projet entrepreneurial s’enlise, submergé par l’impératif économique et concurrentiel. L’érosion du temps, la disparation des fondateurs, œuvrent souvent en sourdine pour rendre l’entreprise congruente, mais aussi transparente, aux canons de la globalisation : perdant au passage tout ce qui faisait sa différenciation. Le grand, l’énorme problème, auquel se retrouve confrontée l’entreprise relève de son évolution : ce que Pascal Picq nomme le « darwinisme d’entreprise ». C’est-à-dire la manière dont le sens donné au projet entrepreneurial est appelé à changer progressivement de position ou de nature afin de parvenir à un autre état tout en demeurant sur les mêmes schèmes ».

Dans le prolongement de cette intervention, Georges Epinette a tenu à « questionner le numérique » à travers une première contribution sur ce sujet : « Peut-on concilier éthique et numérique en entreprise ? ».

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