Pour la seconde année consécutive, le CIGREF était partenaire de l’édition 2012 de l’IT for Business Forum, sommet des dirigeants d’entreprises dédié à la stratégie numérique.
La stratégie numérique conviée à l’IT for Business Forum de Deauville
Pour éclairer les dirigeants d’entreprises et leur permettre de partager leurs propres expériences, trois jours de débats et de networking autour de ces questions :
- Quelle stratégie pour l’État et quels impacts pour l’économie des entreprises françaises ?
- Relation client en Europe : quelles tendances ? Quels enseignements ?
- Réseaux sociaux : quelles stratégies gagnantes pour développer du business ?
- E-réputation et identité numérique : dangers ou opportunités d’influence ?
- L’entreprise sociale : comment réinventer l’entreprise moderne pour créer de la valeur partagée tout en favorisant les conditions économiques et sociales de son écosystème ?
- Cybercriminalité économique et industrielle, vol de données : comment protéger son entreprise des nouveaux pirates du business ?
- Web 4.0, objets connectés et communicants : votre entreprise est-elle prête ?
- IT for BUSINESS : les raisons d’être optimiste !
Une jeune génération d’entrepreneurs optimistes
Pour Patrick Bertrand, Directeur Général de CEGID et Président de l’AFDEL, « l’entrepreneuriat est synonyme d’espoir, et un entrepreneur est par définition optimiste ! ». Un sondage réalisé auprès des participants de l’IT for Business Forum confirme cette déclaration à plus de 60%. C’est aussi l’avis d’Eric Boustouller, Président de Microsoft France et Vice-président de Microsoft International, qui a tenu à rappeler que « le numérique avait créé 700 000 emplois ces dernières années » et à évoquer les résultats d’une étude faite en 2010 auprès de jeunes étudiants en école d’ingénieurs et de commerce qui indique que 30% souhaitaient devenir entrepreneurs.
L’optimisme numérique, Eric Boustouller le défend aussi dans un livre « l’Atout numérique, pour en finir avec une mélancolie française » dont il s’est entretenu en marge du Forum de Deauville, au micro de BFM Business. Selon lui, il faut éviter le classique « décider c’est renoncer ». Pour lui, c’est une culture qu’il faut faire évoluer. Le numérique est une raison d’espérer, il faut s’appuyer sur le numérique pour endiguer la crise et le chômage, réduire les endettements, réconcilier des inconciliables, comme par exemple réduire les dépenses de santé et en même temps traiter la dépendance. Par exemple, créer un lien numérique entre un hôpital, un médecin et un malade à domicile, c’est possible… toutes les technologies existent, il faut les mettre en œuvre.
Il insiste sur le fait que « le numérique met l’individu au cœur de la société, c’est ce que l’on nomme la participation numérique. Le numérique nous implique davantage. L’information s’horizontalise, on collabore davantage, nous sommes beaucoup plus impliqués, dans l’action. Quand on implique, on responsabilise ». Eric Boustouller veut également tordre le cou à l’idée communément répandue que le numérique allait nous isoler, nous dominer, nous rendre passif. Le numérique crée des liens effectifs. Les internautes ont 12% de plus de connexions physiques que les non-internautes. Dans de nombreux domaines, comme par exemple celui de la création de logiciels, la création se fait par crowdsourcing, qui s’appuie sur les liens que l’on a créés, les échanges permanents avec les utilisateurs, les écosystèmes. Ce mode participatif permet d’accroitre la création de valeur de l’entreprise.
Et le bien-être au travail…
Un des moments attendu de ce Forum fut l’entretien avec Thierry BRETON, Président d’ATOS, ancien Ministre de l’Économie, interrogé sur la façon dont les nouvelles technologies changent la stratégie de l’entreprise. Il confirme le rachat de Bluekiwi, réseau social d’entreprise français, le présentant comme une des réponses à la stratégie « zéro mail » engagée par l’entreprise. L’identification au système d’information de l’entreprise se fera par un identificateur biométrique. Le mail sera utilisé en externe pour sa valeur juridique, de même dans la communication officielle auprès des salariés. La prochaine étape sera « le zéro PC » ! Cette stratégie du zéro mail au zéro PC s’inscrit dans le cadre d’une démarche managériale relevant d’un programme de bien-être au travail « well being at work ».
Objets connectés et mobilité, de nouveaux défis pour l’entreprise
Sous le thème « Web 4.0, objets connectés et communicants : votre entreprise est-elle prête ? », une table ronde relève quelques-uns des nouveaux défis stratégiques pour l’entreprise. Quand l’innovation s’accélère, que le BYOD (Bring Your Own Device) est déjà de plus en plus une réalité avec une présence croissante de smartphones et tablettes en entreprise, celle-ci peut-elle anticiper les nouvelles tendances ?
De plus en plus d’objets domestiques et professionnels seront connectés ce qui va impliquer de nouvelles stratégies d’entreprises, et rendre indispensable la création de nouveaux partenariats, des croisements de fonctions et des alliances entre sociétés différentes dont les savoir-faire sont également différents. « Nous serons dans un univers de fertilisation croisée », comme le précise Michel Gardel, Vice-président de Toyota France.
Beaucoup des questions sur les usages numériques soulevées au cours de ce Forum ont déjà été abordées par les équipes de recherche issues des plus grands laboratoires internationaux de la Fondation CIGREF qui commence à présenter les résultats « Essentiels » de sa première vague d’appels à projets.
Comprendre ce monde qui nous entoure…
Pascal Buffard, Président du CIGREF (Réseau de Grandes Entreprises), est venu conclure cette 2ème édition de l’IT for Business Forum. Il a regretté de n’avoir pu assister aux deux premiers jours de débats, retenu par le Sommet Mondial du Numérique, co-organisé par le CIGREF et le Groupe Jouve. Cet évènement, réservé aux dirigeants, à rassemblé des participants venant du monde entier, venus réfléchir à de nouvelles cultures numériques pour leurs entreprises. Pascal Buffard a expliqué que partenariat, coopération, la coopétition sont des moteurs du développement et de la croissance : « nous avons su démontrer, ce qui est très important dans le monde dans lequel nous vivons, cette capacité à mettre en œuvre une coopération et un partenariat qui avait permis la veille le relai en direct Paris-Deauville de l’intervention de Simon Schneider sur le pouvoir de la foule, tant en termes de crowdsourcing que d’open innovation ».
Le Président du CIGREF a également apprécié la motivation et le dynamisme d’une génération de nouveaux entrepreneurs, en ajoutant : « nous-mêmes, dans nos grandes entreprises, nous tirons parti de cette dynamique et de cette énergie. Au CIGREF, nous avons beaucoup œuvré pour donner leur chance aux entreprises innovantes et faire leur promotion au sein des grandes entreprises. Les conditions d’environnement ne sont pas que l’affaire de l’Etat, c’est aussi l’affaire de tous ».
« Pour autant, il n’y a pas que les jeunes qui ont des rêves, des ambitions et une capacité à transformer le monde. C’est aussi l’ambition que nous avons au CIGREF. Nous représentons les grandes entreprises françaises. Certes, nous sommes un peu plus âgés, nous avons 42 ans, mais nous œuvrons pour comprendre ce monde qui nous entoure, comprendre ces évolutions et évidemment la nouvelle capacité à occuper ce monde numérique. Les usages numériques se sont déjà largement développés, nous pouvons en tirer un grand bénéfice dans la transformation-même de nos entreprises, de leurs stratégies et de leur business model».
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Retour sur la première édition 2011 de l’IT for Business Forum à Courchevel