Le Conseil national du Numérique est en marche !

Le Président de la République vient d’officialiser la création du Conseil national du Numérique dont la mission sera d’une part sur un plan prospectif, d’adresser au Gouvernement des propositions sur les politiques à mener. D’autre part, de jouer un rôle consultatif auprès du Gouvernement, du Parlement, des fédérations professionnelles, des Autorités administratives indépendantes. Concrètement, selon le rapport relatif à sa création remis par Pierre Kosciusko-Morizet en février à Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, ce Conseil doit être « un interlocuteur pour l’Etat et un interlocuteur pour les acteurs du numérique. Il doit porter l’interdisciplinarité et la complexité du secteur. Il doit orienter les politiques publiques vers l’excellence ».

Composition du Conseil national du Numérique

Pour les secteurs de l’informatique et du logiciel :
– Patrick Bertrand (Cegid, Afdel)
– Bruno Vanryb (Avanquest Software, Syntec Numérique)
Pour les télécoms :
– Xavier Niel (Iliad Free)
– Frank Esser (SFR, Fédération Française des Télécoms)
– Emmanuel Forest (Bouygues Telecom)
– Gabrielle Gauthey (Alcatel-Lucent)
– Pierre Louette (Orange)
Pour le e-commerce :
– François Monboisse (Fnac.com, Fevad)
Pour le marketing :
– Jean-Baptiste Descroix-Vernier (Rentabiliweb)
– Jérôme Stioui (Directinet)
Pour les services en ligne et les contenus :
– Giuseppe Di Martino (Dailymotion, Asic)
– Daniel Marhely (Deezer)
– Alexandre Malsch (Melty)
– Jean-Pierre Remy (PagesJaunes)
– Marie-Laure Sauty de Chalons (AuFéminin)
– Marc Simoncini (Meetic, Jaina Capital)
– Nicolas Voisin (OWNI)

Le CNN devra faire des recommandations en faveur du développement d’Internet en France. Le Président Sarkozy a précisé que « le Conseil devra aborder tous les sujets sans tabou ». Et le CNN français pourrait se décliner à l’international, un sujet qui devrait être évoqué lors du G8 de l’Internet les 26 et 27 mai à Deauville sous la présidence française.

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6 Comments
  1. Aujourd’hui, après que le Président de la République ait défini le CNN comme ” une instance pour rapprocher deux mondes qui s’ignorent et se méconnaissent”, le Conseil a élu son premier Président : Gilles Babinet, entrepreneur co-fondateur de CaptainDash, MXP4, Eyeka

    Plus 3 vice-présidents, chacun à la tête d’une commission :

    – François Monboisse (Responsable de Fnac.com, et président de la Fevad) : vice-président de la commission Croissance

    – Giuseppe De Martino (Directeur Juridique de Dailymotion.com, vice-président de l’Asic : vice-président de la commission Accès

    – Nicolas Voisin (fondateur 22 mars) : Vice-président de la commission Libertés

  2. La composition du conseil appelle à s’interroger de la volonté pour prendre réellement en compte l’existence d’un troisième monde : celui des auteurs, créateurs, artistes, interprètes, éditeurs, journalistes, producteurs cinématographiques, professeurs, chercheurs etc, bref du contenu culturel et scientifique dont la production nourrit les deux premiers mondes : le numérique concernent non seulement les transactions commerciales (web 1.0) et les communications (web 2.0) mais également les créations et connaissances (web 3.0).

  3. Entreprise Numérique

    Le décret a été publié. Il clarifie certains points notamment l’art. 1 précise que le CNN « peut être consulté par le Gouvernement sur tout projet de disposition législative ou réglementaire susceptible d’avoir un impact sur l’économie numérique ».
    Il pourra s’auto-saisir de certains sujets et formuler de sa « propre initiative des recommandations en faveur du développement de l’économie numérique en France ».

  4. Frédéric LAU

    A titre personnel, je suis étonné de trouver dans le CNN principalement des acteurs de l’écosystème IT ou fournisseurs de services. Or beaucoup de personnes s’accordent à dire que le numérique est tiré par les usages, souvent innovants, et pas uniquement pas les technologies et les services. Où sont donc les représentants du grand public et des entreprises (grandes ou petites) utilisatrices qui mettent en musique le numérique dans leur organisation.

    Encore une fois on nous fait le coup des experts et des professionnels (les « sachants ») qui vont expliquer aux autres leurs besoins et comment ils vont évoluer.
    Il me semble qu’à la fin des années 90, ce comportement, (arrogant ?), a créé pas mal de tensions, d’incompréhensions et certainement des retards dans le développement de l’informatique en France. Ce serait dommage que du retard soit pris dans le développement du numérique parce qu’on aurait oublié d’y associer les populations auxquelles il s’adresse…

    • Très bien remarqué.
      Mais il ne s’agit que d’acteurs privés. Un outil de lobbying pour orienté les dépenses du grand emprunt ?
      Des acteurs publics significatifs sont en effet ignorés comme par exemple les collectivités locales qui le prennent d’ailleurs très mal et qui vont se doter de leur conseil numérique à elles.
      Cela montre la compréhension que nos gouvernants ont du numérique : un secteur économique qui peut créer plus d’emplois que les autres. Rien d’autre.
      Malheureusement pour parvenir à un tel heureux résultat, il serait plus judicieux de se concentrer sur les usages et d’une manière plus générale sur les questions de société que le numérique ne manque pas de soulever.
      Encore une occasion ratée !

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