La mesure des investissements immatériels et de leur contribution à la création de valeur par les entreprises est au cœur des travaux de la Société Française des Analystes Financiers (Sfaf) et tout particulièrement de sa commission « Actifs immatériels ». Cette préoccupation se retrouve au sein de sa revue Analyse financière.
Le dernier numéro de cette revue a accueilli un article du Professeur Ahmed Bounfour, rapporteur du programme international de recherche ISD, intitulé « Actifs immatériels, entre grammaire et photographie ». Ce papier propose aux analystes financiers trois pistes de travail pour l’agenda « capital immatériel ». Ces pistes « …s’appuient d’une part, sur un langage spécifique à la création de valeur (la grammaire) et, d’autre part, sur un langage doté d’une certaine universalité (la photographie) ». Le Professeur Bounfour propose également de développer une approche tournée vers les modèles d’affaires émergents. Et plus spécifiquement de considérer « l’accéluction – et l’entreprise accéluée » – comme une perspective intéressante à l’approche du capital immatériel des entreprises.
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A propos de l’Accéluction
L’Accéluction est le concept émergent de la première vague des projets de recherche de la Fondation CIGREF. Ce concept met en évidence « d’une part une large extension du champ de la production de valeur par les entreprises, et d’autre part l’accélération numérique en cours qui conduit à l’instantanéité des échanges au sein de la société et de l’entreprise. Ces deux principes préfigurent le choix du néologisme « accéluction ». Il semble qu’ils se révèlent comme étant effectivement des marqueurs révélateurs de notre « civilisation numérique » en construction ».
Lors de son dernier passage à Paris, le Professeur Surinder Batra*, doyen de la recherche à l’Institut de Management Ghaziabad à New Delhi en Inde, où il enseigne le management des systèmes d’information, avait donné son avis sur le Programme de recherche ISD et sur le concept d’Accéluction : « Une des dimensions importantes du programme ISD est sa perspective internationale. Il nous permet par exemple, en Inde, de considérer les acquis tirés d’expériences qui ont eu lieu ailleurs dans le monde sur les impacts des SI. C’est une contribution très importante… Une autre caractéristique du programme ISD est de ne pas considérer uniquement l’entreprise comme objet de recherche, mais d’adresser aussi des questions sociétales… Le concept d’Accéluction est un concept très intéressant, tiré des premières conclusions du programme qui évoque les transformations résultant à la fois de l’extension des espaces de création de valeur et de la prolifération des liens organiques et transactionnels ».
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* le Professeur Surinder Batra est également directeur du centre de recherche CRICKET (Centre for Rural Innovation, Capacity Building, Knowledge Management, Entrepreneurship & Technology)a partagé son point de vue sur les premiers résultats du programme ISD
