La culture numérique peut-elle servir l’entreprise citoyenne ?

ebook-entreprise-culture-numerique-cigrefLe chapitre III de l’ouvrage du CIGREF « Entreprises & Culture Numérique », sous le titre : « Optimiser la performance globale de l’entreprise à travers la promotion du bureau numérique », se penche sur de grandes thématiques connexes à la société dans son ensemble :

  • L’appropriation par l’entreprise du développement durable
  • Des technologies socialement et économiquement émancipatrices
  • L’IT au cœur des initiatives de développement durable
  • Le travail à distance, une modalité structurelle de l’entreprise en réseau
  • Préserver la sphère individuelle de la connectivité permanente
  • Ethique et performance de la numérisation

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L’ouvrage précise : « Le statut de « personne morale » de l’entreprise comporte explicitement la notion de morale. Il appartient donc à l’entreprise de démontrer, sur les réseaux et dans les médias, qu’elle met en actes ses valeurs de responsabilité et de citoyenneté, qu’elle les incarne dans le discours et les actes de personnes physiques (collaborateurs, cadres, dirigeants). La force du numérique est de pouvoir apporter à la fois les gains et les preuves de cet engagement durable ».

Il rappelle également que « le DSI, en tant que partie prenante de la transformation numérique, joue un rôle majeur dans la performance durable de l’entreprise. Il peut être promoteur d’un numérique responsable auprès des métiers. Il doit engager les projets économiquement viables et responsables sur le plan environnemental et social, tout en étant au cœur des projets de transformation de l’entreprise ».

Comment inventer et partager une éthique du numérique ?

C’est la question majeure posée à l’issue du chapitre III de cet ouvrage.

L’entreprise peut-elle s’engager sur un projet entrepreneurial responsable sans lui accorder une dimension sociétale, tant sa finalité dépasse les frontières immédiates de l’entreprise ? Ainsi comment ne pas se demander :

  • Comment faire simple pour tous, sans ostracisme ? Comment détricoter la complexification, consubstantielle au numérique ?
  • Avec le numérique et son rapport au temps, comment faire en sorte que l’homme puisse continuer à dominer les effets de sa pensée ?
  • Comment la culture numérique peut-elle être au service d’une entreprise citoyenne malgré les effets de la globalisation ?
  • Comment la culture numérique peut-elle privilégier l’agir local à la pensée globale ? Ou comment limiter les externalités négatives du numérique pour notre planète et ses habitants ?

Progrès et Bonheur peuvent-ils cohabiter au sein de l’entreprise numérique ?

Les pratiques du télétravail, censées apporter un « mieux-être » aux salariés ne doivent pas détruire les liens sociaux à l’intérieur de l’entreprise. Les outils de mobilité permettant la réactivité et le partage, ne doivent pas aliéner le temps libre et provoquer stress et dépendance aux outils. Les perspectives offertes par la convergence du numérique, des nano et biotechnologies, semblant déboucher sur un homme « augmenté », ne doivent pas faire oublier la nature originelle de l’homme… Comment faire ?

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Les questions du chapitre I
Les questions du chapitre II

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2 Comments
  1. Camille

    Le premier bonheur qui accompagne le progrès dans l’entreprise aujourd’hui, et ça pour des millions de gens, c’est celui d’avoir un travail !
    Si le numérique permet de produire du travail ne serait-ce qu’à certains, si ce n’est pas encore véritablement du bonheur, c’est déjà « ne plus être malheureux » ! Alors, rien que pour ça il est important que l’entreprise adopte le numérique pour produire de la croissance et de l’emploi.
    Je ne sais pas si on peut parler de « culture numérique » dans ce cadre-là, mais on peut quand même penser que si les salariés sont « heureux » au sein de l’entreprise, ils produisent mieux leur valeur ajoutée, font progresser l’entreprise sur son marché… contribuent à la croissance globale de l’économie et participent ainsi activement à réduire le chômage !

  2. Laetitia

    Le bureau mobile et toutes les évolutions dans l’organisation en cours du travail ont certes de bons cotés, mais il faut effectivement veiller à ce que chacun pourra en faire !

    Si les questions que vous posez sont quelque peu « complexes », disons pour faire simple, que la vraie question est sans doute : le numérique permettra-t-il aux salariés de se « sentir mieux au travail » dans une entreprise ayant adoptée la culture numérique ?
    Se sentir mieux, à la fois parce que la vie au travail sera plus « agréable » (télétravail et mobilité bien pensés), et parce que l’entreprise servira mieux les ambitions citoyennes de chacun (développement durable, éthique, responsabilité…) ?

    Pas sûr que ce soit le numérique en tant que tel qui permette cela. Par contre s’il peut être le déclencheur pour remettre les curseurs à la bonne place, alors là oui, il servira l’entreprise citoyenne.

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