Contributions

  • « Numérique » : sémantique ou acculturation ?

    Pourquoi dit-on « numérique » ?

    numerique« Numérique » est un terme de prime abord simple à définir et pourtant : son étymologie nous renvoie aux nombres, mais quel lien alors avec la révolution numérique ? Serait-ce à dire que les nombres font leur révolution ?
    A peine.

    Stricto sensu, le numérique renvoie à la représentation d’une réalité codée dans une série de chiffres, à des données immatérielles donc, par opposition à l’analogique.

    Mais finalement, dans un contexte de croissance rapide des technologies de l’information et de la communication, le terme numérique dépasse sa propre définition – un numérique augmenté en somme.

  • L’agriculture s’affiche-t-elle numérique pour faire Salon ?

    Le Salon de l’Agriculture s’affiche numérique : d’un mythe à l’autre, reflète-t-il une bascule culturelle ?

    agriculture-numeriqueDu mythe paysan…

    Ce n’est pas pour rien que le Salon de l’Agriculture est le salon le plus prisé des Français ! L’agriculture, sans jeux de mots, fait partie de notre culture, de nos racines, du paysage mental de chacun de nous… Nous, adultes d’aujourd’hui, nous en avons une image traditionnelle, avec des agriculteurs aux volants de tracteurs, appliqués à tracer des lignes de cultures impeccables !

    Certains d’entre nous ont même en mémoire des parents ou grands-parents paysans, armés de bèches, courbés pour ramasser pommes de terre ou haricots, et/ou entourés d’une nuée de gallinacés caquetants, sans oublier « veaux, vaches, cochons… » ! Pour beaucoup donc, le Salon de l’Agriculture est une piqure de rappel mémorielle et nostalgique. C’est souvent aussi l’occasion de faire découvrir aux plus jeunes, pour qui les œufs n’ont d’autre réalité qu’une boite alvéolée en carton, que l’œuf et la poule s’inscrivent sur la même trajectoire (même si l’on ne sait toujours pas qui est l’origine de l’autre !).

    …Au mythe numérique !

    Plus que jamais cette année, le Salon de l’Agriculture s’expose numérique, sur le thème de « l’agriculture en mouvement ». Au cœur d’une logistique à la mesure d’une population accueillie d’un millier d’humains exposants et de quelques 4000 animaux, ce ne sont plus seulement la paille, l’eau et le fumier qui sont à gérer, mais les réseaux et autres installations technologiques qui fleurissent de stand en stand !

  • Las Vegas, CES 2014 : quels enjeux sociétaux derrière les avancées numériques ?

    Si cette semaine, de nombreux articles se firent l’écho d’avancées numériques présentes au CES de Las Vegas, que dire de la pertinence des artefacts proposés en regard des enjeux Sociétaux ? Décryptage…

    avancees-numeriquesLes objets numériques

    Désormais, tout, même le plus inattendu ou le plus anodin, se connecte sans discernement. Pêle-mêle : la laisse numérique pour enfants, le vibreur orgasmique piloté à distance par Smartphone, la température à cœur des aliments mesurée par des sondes connectées, la brosse à dents pour enfants, connectée sur Facebook avec challenges et programme de récompense, etc.

    Ainsi le possible l’emporte sur l’utile et celui qui sait voir ne cesse d’être interpellé. Quid de l’autonomie de l’individu, de son libre-arbitre dans une société où toute action, tout comportement est quantifié, analysé, benchmarké et, in fine, canalisé ? 

  • La transformation numérique est-elle dans les starting-blocks ?

    starting-numeriqueJ’avais invité dans les années 90 le général Fiévet à l’IMI (UTC). Il avait publié deux ouvrages majeurs sur la stratégie militaire et un troisième ouvrage éclairant, à l’écoute de Clausewitz qui recommande de « penser l’action en stratège ». Nous nous étions mis d’accord en décembre 2005 pour mener un petit sondage auprès des élèves en formation de 3ème cycle, lesquels assumaient déjà des responsabilités importantes dans leur entreprise respective. 

  • Quelle différence entre éthique en management et éthique numérique ?

    management-ethiqueDans un monde où le numérique prend de plus en plus de place, le questionnement sur l’éthique en management se doit d’inclure une réflexion de l’utilisation du numérique dans ses pratiques.

    Par conséquent, répondre à la question « Peut-on concilier éthique et numérique en entreprise ? » posée par M. Epinette est, je le pense, très proche de « L’entreprise doit-elle être éthique ? ». Thème que j’avais abordé dans ma thèse professionnelle de l’EMSI (Grenoble Ecole de Management) en 2010, en me posant la question suivante : « L’entreprise peut-elle être éthique ou bien morale ? ».

    C’est une question que l’on doit se poser, surtout dans un contexte de réorganisation d’un service qui a des conséquences sur les conditions de travail des employés, mais qui peut aussi, dans certains cas, en avoir sur leur carrière et leur emploi. 

  • Peut-on concilier éthique et numérique en entreprise ?

    ethique-numeriqueUne nouvelle culture pour l’entreprise

    L’Ethique : un mot à la mode ?

    Aujourd’hui, nous parlons beaucoup d’éthique, peut-être en parlons-nous trop, ou en parlons-nous à tort et à travers ? Mais pourquoi en parle-ton autant ? Dans notre jeunesse, à l’école, nous avions des leçons de morale doublées, pour certains d’entre nous, de leçons religieuses où les vertus théologales et cardinales venaient donner du sens à la conduite que nous devions tenir dans notre vie.

    G-Epinette

    Georges Epinette
    V-Pt CIGREF

    A cette époque, on ne parlait pas d’éthique mais bien de morale. Au fil du temps, cette morale s’est avérée coercitive, ringarde, fermée sur un système de valeurs, décalée par rapport à une société perdant de plus en plus ses repères. Aussi, en lieu et place, en est-on venu à parler d’éthique : un terme porteur d’ouverture d’esprit, d’initiatives, de nouvelle conscience morale s’exprimant à travers un changement de paradigmes. Changement de paradigmes, pour examiner autrement le sens de la vie, du bien et du mal et tenter de réconcilier l’homme à son environnement.

  • Victoire questionne le numérique…

    Faut-il changer les codes de notre société ?

    petite-poucette-questionnerJe m’appelle Victoire, je ne l’ai pas choisi, mais j’assume ! Etudiante en biotechnologies, je fais partie de ce que l’on appelle la « génération Y ». Pas très poétique comme appellation ! Et surtout peu porteuse d’avenir… parce que si la génération Y fait suite à la génération X, nos enfants seront Z, et après ? Je préfère m’imaginer « Petite Poucette » comme nous qualifie Michel Serres !

    J’ai parcouru avec intérêt votre site et j’ai envie de « questionner le numérique » parce que nous avons la chance – enfin personnellement je trouve que c’est une chance – de vivre dans un monde qui s’invente avec nous. Même si ça peut avoir un petit côté flippant quand on y réfléchit ! 

  • Faire, se faire en se faisant !

    S’interroger pour dessiner un avenir durable…

    « Faire, se faire en se faisant »… Cette phrase de Jules Lequier s’adapte merveilleusement au numérique. Car il existe une certaine rétroaction dans l’usage de ces technologies : nous les avons créées mais elles nous (re)façonnent. Chaque jour davantage, cette réification interpelle sur la part d’humanité qui demeure (ra) en nous. A quoi servent donc les artefacts numériques que nous sommes en train de créer ? Pour quelles finalités ?

    Questionner le numérique ne prétend pas apporter des réponses péremptoires, dogmatiques et toutes faites à ces interrogations. Dans ce domaine, le Groupe de DSI que j’ai l’honneur d’animer, demeure convaincu qu’il n’existe pas de vérité absolue : les assertions d’aujourd’hui pouvant être totalement infirmées demain. Donc, tout reste ouvert : ce qui augure de la longévité de notre site d’échanges ! 

  • Des systèmes de valeur à inventer

    En 2010, en établissant son plan stratégique « CIGREF 2015 », le CIGREF s’est donné comme mission de « Promouvoir la culture numérique comme source d’innovation et de performance ». Depuis, le terme « numérique » a fait du chemin… Galvaudé peut-être, il nécessite aujourd’hui un effort de recentrage. Précurseur à travers cette prise de position face au numérique, le CIGREF souhaite le rester aujourd’hui en éclairant le concept du numérique, de son acception à l’émergence de sa nature sociétale.

    Dans une démarche anthropologique (examiner le passage de la source naturelle du numérique vers sa dimension sociétale), on observe diverses conséquences sociologiques dont les dirigeants et responsables à tous niveaux (entreprises, collectivités, Etats…) doivent prendre conscience. A l’évidence, des équilibres restent à trouver ! Rien n’est encore inscrit dans le « marbre génétique » de ce patrimoine en devenir !